Saphira
Je vérifie pour la énième fois le contenu de ma valise, à vrai dire cette précision était complètement inutile car mon sens de l'organisation ne me fait jamais rien laisser au hasard. C'est plus fort que moi, je ne tiens pas en place.
J'examine mon reflet dans la glace comme pour savoir si j'étais "présentable", mes cheveux habituellement ramassés descendaient en crinière bouclées sur mes épaules, je portais un jean foncé un peu déchiré, un débardeur noir et d'une chemise à carreaux noir, blanche et rouge ainsi que mes compensés qui ne me quittaient jamais. J'étais anxieuse, ce qui est ridicule car primo je ne me préoccupe pas de ce genre de détails et secondo j'allais juste prendre un avion. Mais une voix de ces petites consciences qui agacent tant elles respirent la vérité vint me chuchoter : "c'est le fait de le voir qui te rend si nerveuse...".Je l'ignore et me tourne vers ma mère qui se tenait dans l'encadrement de la porte en souriant : "Alors, tu es prête Saphi? Me demanda t-elle.
- Oui! Répondis-je sûre de moi. Enfin je crois... rectifiais-je moins sûre.
- Je comprends, c'est la première fois que tu entreprends un voyage aussi long mais c'est une occasion unique qui ne se présente pas deux fois.- Ce n'est pas à cause du voyage, j'ai juste peur de ne pas être à la hauteur.
- Ton niveau de langue c'est nettement amélioré tu n'as pas à avoir peur pour si peu. Me rassura t-elle
- Tu as raison c'est ridicule de m'en faire pour si peu. Dis-je sur de moi."
Je pris mes valises à deux mains ainsi que mon courage et les descendis en bas pour les charger.Je regardais le paysage défilé à travers la fenêtre de la voiture, cet environnement familier de voitures folles, du quartier en mouvement même le dimanche. J'apercevais des boutiques illuminés et tantôt des arbres exotique, fleuris. Le soleil s'évanouissait à l'horizon laissant derrière lui une trainer rose orangé, seul les ombres impitoyables des montagnes environnantes venaient troubler le mouvement effréné du paysage. En sortant de la ville on débouchait sur la grande route infinie ainsi que les champs de cannes fleuris en cette saison. Cette vue sans fin m'apaisait autant qu'elle m'effrayait, la peur de ne jamais arriver à rien, de devoir la continuer indéfiniment me mettait mal à l'aise.
Je fus tirée malgré moi de mes pensées par l'appel insistant de mon petit frère." Saphiphi Saphi Saphiphi !! He ho la terre appelle Saphi! Me cria mon frère en usant le pire des surnoms "Saphiphi". Je trouve ça tellement immature. Je tournais la tête vers lui.
- Quoi Olivia ?! Il ragea à la mention de ce surnom qu'il détestait car il se considérait comme un homme et n'aimait pas qu'on le compare à un bébé et encore moins à une fille.
- Tu sais très bien que ce surnom me sort pas les trous de nez Saphi!
- Il n'y pas que ça qui te sort des trous de nez ricanai-je en faisait allusion à la substance qui dégoulinait de ses narines. "
Il devint écarlate et essuya rageusement son nez et me dit :"Tu m'apporteras la British mini Cooper dis ? Me demanda t-il en usant de cet accent français hilarant d'ont-il avait le secret.
-Oui! Tu auras ta "Britiss" mini riais-je en l'imitant. Il était attendrissant, très curieux et intelligent du haut de ses huit ans.Nous arrivâmes bientôt en vue de l'aéroport mon cœur battais la chamade. Je ne cessai de titiller mon collier. Une excitation angoissante parcourait mon échine. Ça y est, on y est presque dans moins de 2 heures je serais dans l'avion. A cette penser une moue d'appréhension parut sur mon visage, mon père l'aperçût et me sourit à travers le rétroviseur, de ces sourires qui réconforte votre âme. La voiture se fraya une place dans le parking et nous déchargeâmes les valises. Nous nous dirigeâmes vers le point de rendez vous près des quais d'enregistrement.
J'aperçus mon professeur accompagné de deux lycéennes qui faisaient partis du voyage. Après s'être assuré que tout les documents étaient là, j'embrassai ma famille une dernière fois et ils me laissèrent. C'était la première que j'allais être aussi loin d'eux, j'étais ému de devoir les laisser aussi longtemps.Après le départ de mes proches nous attendîmes les derniers arrivants, nous étions 8 étudiantes à prendre part au voyage et nous étions toutes surexcitées, normal c'est Londres.
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British pen friend
Teen FictionJ'étais penché la tête en arrière sur ma chaise de bureau les yeux fixés sur le plafond orné de fleurs blanches de ma chambres. La musique qui jouait dans mes oreilles faisait dériver mes pensées loin, très loin... Dans 5 jours j'allais le voir.