Chapitre deux - Tokarev TT 33.

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Katerina ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, son assaillant obstruait tout son champ de vision. Elle ne reconnut pas la voix de l'homme qui venait d'arriver et se demandait qui pouvait être fou au point d'intervenir dans une agression. Généralement, les new-yorkais n'y prêtaient pas la moindre attention, on préférait fermer les yeux sur ce qui se passait vraiment dans les rues. La pression qu'exerçait le malfaiteur sur son cou se relâcha et la blonde était de nouveau en mesure de respirer normalement. L'homme fut tiré en arrière et elle put alors observer la scène qui s'offrait à elle. Face à son agresseur se tenait un autre homme, beaucoup plus grand - il devait mesurer dans les un mètre quatre-vingt-dix. Il avait les cheveux châtain clair, la peau pâle, mais ce qui marqua le plus Katerina fut la carrure imposante de l'individu : on pouvait aisément imaginer sa musculature sous son tee-shirt moulant. La yougoslave ne parvenait pas à détacher son regard des muscles saillants du bras avec lequel il retenait le jeune homme. Ce dernier, resté muet jusque-là, réagit enfin :

«  T'es qui toi ? demanda-t-il rageusement, tout en essayant de se défaire de l'emprise du nouvel arrivant. Dégage !  »

Puis il se tourna vers le grand châtain, de sorte à lui faire complétement face, puis porta la lame de son couteau au niveau de son visage, le regard menaçant. Nullement impressionné, celui qui était venu en aide à Katerina se rapprocha même de l'adolescent, la jeune femme était désormais certaine qu'il ne devait pas avoir toute sa tête.

«  Je crois que tu ne sais pas ce que tu fais, commença l'homme musclé d'une voix calme. Il n'est pas trop tard, tu peux encore t'arrêter.

_  T'es complétement barré mon pauvre !  »

La blonde fut contrainte d'adhérer aux propos de l'individu. Sa respiration s'arrêta lorsque l'agresseur leva son arme, prêt à frapper. Le reste se passa à une vitesse surnaturelle, et Katerina ne saisit pas tous les éléments de la scène. Elle entendit simplement le bruit sourd du couteau qui tombait au sol, puis la seconde d'après l'individu était maitrisée. Le bienfaiteur de la yougoslave surplombait l'autre de toute sa hauteur, puis il le saisit par le col et le remit sur ses pieds avec une facilité déconcertante.

«   Rentre chez toi maintenant, avant que je ne m'énerve davantage.

_   Mais t'es qui putain ?!  »

Sans attendre la réponse à la question qu'il avait posée, le jeune criminel s'enfuit aussi vite qu'il put. Katerina, encore stupéfaite ne bougea pas. Elle déglutit lorsque son sauveur se tourna doucement vers elle. Il ne paraissait pas foncièrement méchant et était plutôt bel homme, mais la blonde préférait se méfier. Il n'était pas clair à ses yeux et il se pouvait qu'il soit un dangereux psychopathe. Cette idée la fit pâlir, il lui aurait peut-être été plus profitable de faire affaires à l'autre gaillard.

«   Tout va bien mademoiselle ?  »

Surprise d'entendre que l'individu s'adressait à elle, la jeune femme laissa tomber ses sacs par terre et leur contenu se déversa sur le bitume. Un oignon roula même jusqu'aux pieds du châtain, qui se pencha pour le ramasser. Lorsqu'il effectua un pas en direction de la jolie slave, cette dernière prit peur et se mit à fouiller nerveusement dans son sac à main. Un déclic s'opéra dans sa tête quand ses doigts fins rencontrèrent un objet froid. Elle l'attrapa mollement et le sortit, puis pointa le sept millimètres vers l'homme en face d'elle, son palpitant au bord de l'explosion. La blonde avait déjà tenté de s'en saisir quand son premier agresseur la menaçait, mais l'arrivé de son protecteur l'en avait empêché. Ce dernier s'empressa de reculer d'un pas en levant les bras, tenant toujours l'oignon dans sa main droite.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 13, 2016 ⏰

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