Prologue

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[12 ans plus tôt]

-Non pas devant les enfants! Allez dans vos chambres vite!

Apeurée je restais là à regarder ma mère nous supplier de partir mais je ne voulais pas. La voir si faible et si triste m'empêchait de partir et d'écouter ses ordres. Je regardais mon frère qui n'était pas le moins du monde peureux de la scène qui se déroulait sous nos yeux, il était furieux et seul la colère et le dégoût émanait de son regard. Du dégoût envers ce que l'on peut appeler "un père".

Quand les gens normaux parlent de leurs pères, presque tout le monde fait l'éloge de celui-ci en disant qu'il est aimant, protecteur et exemplaire. Moi quand je pense à mon père, le mot ordure me vient directement à l'esprit. Je n'appelle pas ça un père une personne qui rentre bourré et drogué presque chaque soir, qui rabaisse sa femme quand l'envie lui vient ou qui casse toutes les assiettes et les verres de la maison pour ensuite demandé le lendemain qui a osé mettre autant de désordre dans cette maison..

-Vous avez entendu? Cassez vous bande de morveux!

Comment puis-je aimé ou ne serait-ce que supporter un tel homme? Ce n'est qu'une ordure. Une putain d'ordure qui ne mérite pas d'exister.

-Non. Je te laisserais pas seul avec maman! T'es complètement défoncé papa!

Mon père ne quitte plus mon frère des yeux. Il est furieux tout comme mon frère et semble encore plus vouloir frapper ma mère. Ça ne peux pas être réelle, c'est forcément un horrible cauchemar. Je ferme les yeux et imagine les choses autrement. Mon frère n'a pas ouvert sa bouche pour parler, mon père n'est pas saoul ni drogué, il ne tient pas ma mère apeurée par le col de sa chemise en soie rose. Rien de tout ça n'existe, ce n'est qu'un putain de cauchemar!

Le bruit de la claque que mon père assène à ma mère me fait rouvrir les yeux, tout ça est réel bien trop réel et je suis tétanisée. Ma mère n'y croit pas, tout comme moi. Jamais il n'avait levé la main sur ma mère. Jamais il n'avait franchi cette limite, habituellement il se contentait de la rabaisser ou de l'humilier, mais ce soir il avait décidé que ça serait bien pire que d'habitude.

Je ne veux pas que ma mère soit une femme battu, ce n'est qu'un moment d'égarement de mon père.
Une deuxième claque part et ma mère s'effondre en larme sur le canapé. Du haut de mes 8 ans je ne peux être que spectateur de ce merdier.

Quand mon père lâche enfin ma mère il semble se rendre compte de ses gestes et affiche une mine perdue. Je le hais. Je le hais! Je veux crier au monde entier que mon père est un salaud, que les gens sachent à quel point il est stupide. Il gâche tout mes souvenirs d'enfance, que répondrais-je plus tard lorsque les gens me demanderont des souvenirs d'enfance? Je leur dirais que mon père rentrait bourré et qu'un jour prit d'un excès de colère il a frappé ma mère? Non! Je ne veux pas de ça.

Mon père pose son regard son moi et mon frère, et il semble se souvenir que nous sommes présent malgré ses ordres. Il ne trouve rien d'autre à faire que de hausser les épaules en murmurant un faible "désolé". Ma mère se redresse et regarde mon "père".

-Part! Dégage! Je veux plus te voir! Sors de cette putain de baraque!

Contre toute attente mon père accepte et sans nous quitter des yeux, mon frère et moi, il se dirige vers la porte. Puis il prend la poignée dans sa main et son regard se dirige une dernière fois sur ma mère.

-Désolé Séréna, c'était pas ce que je voulais...

-Je t'ai dit de dégager!

Je regarde ma mère et je n'ai jamais vu aussi forte, aussi sûre d'elle. Elle dégage un sentiment qu'elle n'avait pas il y a encore quelques minutes voir quelques secondes. Voilà l'image que je veux garder de ma mère, l'image d'une femme forte.

Quand le bruit de la porte d'entrée qui claque parvient à nos oreilles nous lâchons tous un soupir de soulagement. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais arrêté de respirer, que mon souffle c'était coupé.

Ma mère s'avachit sur le canapé et porte sa main à sa joue. Quant à moi et mon frère nous nous redressons et nous nous asseyions à côté de notre mère. C'est à ce moment là qu'elle recommence à pleurer et que mon cœur se déchire. Je ne veux pas qu'elle pleure, je veux la protéger, certes je suis sa fille mais je ne veux en aucun cas voir ma mère triste. Je veux la réconforter. Je passe mes mains autour de sa taille et pose ma tête au creux de son cou. J'écoute la respiration de ma mère se calmer face à mon étreinte et c'est à ce moment là que mon frère laisse place à sa colère.

-Je le hais! Je le hais! Ce n'est plus mon père! Dit moi que tu vas divorcé maman, dit le moi!

-Viens par là petit monstre.

Ma mère fait un signe de main à mon frère et l'invite à ce rajouter à ce câlin collectif. Mon frère s'exécute et se place de la même façon que moi. Dans un dernier soupir il dit:

-Je t'en supplie maman, dit le moi...

Ma mère soupire et pose ses mains sur nos têtes, ce simple geste me console et me rassure.

-Oui les petits montres, je vais divorcée et on vivra que tout les 3. Plus d'alcool et de drogue. Une vraie vie avec que nous 3.

Cette image me fait rêvé et, avec en fond sonore les battements du cœur de ma mère devenu à nouveau régulier, je me laisse emporté par la fatigue.

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[Aylin est Acacia Brinley]
[Isaac est Jeremy Irvine]

Le prologue n'est pas terrible, lisez la suite pour vous faire un vrai avis de ma fiction.

Merci de lire mon histoire ;)

The last resort [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant