ChApiTrE 4

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Pdv Éléonore.

'' - Mais..  Pourquoi tu ne ranges pas ton appartement ? J'veut dire.. Ça sert a rien de le laisser en bordel ! ''
Me demande la jeune femme, en fermant son casier.
"Ça ! Tu crois bien qu'on a essayer au moins... Des  centaines de fois de le ranger ! Mais a chaque fois,  on le retrouve saccagé !''  Répondis-je en remontant mon sac sur mes épaules.

La jeune femme, c'est Angélique. Ma meilleure amie depuis la maternelle. C'est un miracle qu'on soit ensemble dans la même école de graphisme.

'' - Oh ! Oh fait ! Je t'ai pas racontée ce qu'il s'est passé ce weekend ? Demandais-je en reprennant la route pour l'oditorium.
- Va-si raconte ! 
- Bon. C'était dimanche matin, je me suis  faite réveiller par le hurlement de Rose...

Pdv Rose.

Je m'assois sur une des nombreuses chaises du CDI. Il n'est pas bondé aujourd'hui, j'ai de la chance. Tout les étudiants doivent être en cours.

Je me sens bien, ici, a la Fac. Mieux que dans mon appartement. Mieux que n'importe où, en fait.

Je n'ai nulle envie de rentrer chez moi.
Malheureusement, le bibliothécaire n'ai pas de cet avis.

" - Mademoiselle Smith ! Les cours sont terminés rentrez chez vous ! " Grommela t-il avant de se diriger vers la sortie.

Dehors, il pleut.
Je marche dans la rue sombre, me dirigeant vers mon appartement.
Mais j'ai comme un mauvais pressentiment.
Des frisons me parcourent le dos. J'essaye de ne pas imaginer ce qui m'attends chez moi.
Je dois arrêter d'y penser.

Mais je n'y arrive pas.

Je pousse la porte du hall, puis accède aux escaliers. Je monte les marches, unes a unes , le plus lentement possible.

Ne pas y penser..
Ne pas y penser..
Ne pas..

Je passe devant la porte 15, quand je suis soudainement prise d'une étrange sensation.
Cette sensation d'avoir quelqu'un qui vous regarde.
Dans votre dos.
Je me retourne, personne.
Je dois devenir folle.

J'arrive devant ma porte.
Non attendez, il n'y a plus de porte.
L'encadrement est vide, donnant sur le petit couloir menant au salon.
La porte a tout simplement disparue. Je fronce les sourcils, et me rapproche doucement.
Elle n'a pas été arrachée. Elle n'est pas non plus dans le couloir. Elle a.. Disparue.
Disparue du monde réel.

Mes narines se froncèrent aussitôt à l’odeur âcre et piquante qu’elles perçurent : une odeur de viande pourrie comme il m'arrivait parfois d’en sentir quand je m'écorchais avec un couteau lors de la préparation d'un plat, ou quand je me mordais tellement fort les doigts , durant les examens, que je  m'en perçait la peau.

J'avait toujours détestée cette odeur. 

Je m'avança prudemment vers son origine, la boule au ventre.
Le salon.
"Il" ne s'attaquais qu'au salon. 

Je m'approche, lentement...
Regarde.

Mais je ne crie pas.
Je ne peut plus crier.
Je n'y arrive plus.

Et pourtant devant moi il y a du sang.
Beaucoup de sang.

Car devant moi, accroché par les membres et la queue sur le mur blanc, il y a le chien de la voisine.
Titi.
Eh bien, Titi gise désormais sur le mur du salon, les yeux, desorbités, accrochés a droite et a gauche de sa tête, et le ventre ouvert, dont les composant sont éparpillés un peut partout sur le sol.

Mais ce qui captivait le plus Rose, ce n'était pas le spectacle morbide qui s'adressait a elle.

Mais plutôt la signature de l'auteur.

A ses pieds, des lettres majuscules écrites avec le sang du canidé formait ces quelques mots.

             SOY EL DIABLO

Et, comme point pour le i, le coeur du chien, qui, étrangement, battait encore.

PDV W.

Elle monte les escaliers.
Elle a peur, grosse angoisse.
Elle se retourne.
Elle m'a peut-être senti ?

Je me retourne.
Je trébuche contre un objet au sol.
Ah, oui c'est vrai, je l'avais oublié.
Franchement, j'aimerais bien savoir d'où elle vient, cette porte...

Exorcise my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant