Prologue Wicked Love :
J'entends ses pas. Il approche de plus en plus. Je serre fortement mes jambes contre ma poitrine, comme pour me cacher. Mon souffle et rapide et étouffé. Le carrelage froid de la salle de bain, traverse ma peau nue. La lumière est faible rendant l'ambiance lugubre. Je suis terrorisée. Littéralement terrorisée. Je passe ma main tremblante sur la blessure béante, qui barre grossièrement ma joue. La fraicheur de mes doigts assouvit un instant le feu du léger trauma. J'entends à nouveau ses pas. Ils se stoppent soudain. Il est devant la porte de la salle de bain. La poignée se tourne doucement, sous mes yeux apeurés, en un grincement peu agréable. La porte frémis mais ne s'ouvre pas : elle est verrouillée. Je l'entends laissé échapper un grognement guttural. Des bruits résonnent alors contre la séparation. Il martèle à la porte comme si ça allait changer quelque chose. Après quelques secondes, les bruits disparaissent. Le silence règne quelques instant avant que je ne discerne un frottement contre la séparation en bois. Je m'approche de l'encadrement de la porte et m'adosse à cette dernière. Je sais qu'il est exactement dans la même position de l'autre coté. Il souffle longuement. J'entrouvre mes lèvres collantes et murmurre :
- J'ai tellement mal.
- Laisse-moi entrer. Répondit-il, ignorant ma plainte.
- Pourquoi tu me fais ça ?
Il ne répond pas. Comme d'habitude. Il fuit toujours ces questions. Il n'assume jamais ses actes. Il me promet d'arrêter, mais il recommence toujours. A chaque fois c'est plus fort, à chaque fois ses coups sont plus douloureux. Je commence à croire que c'est plus fort que lui et qu'il n'arrêtera jamais.
- Laisse-moi entrer, Skaï... S'il te plait.
Sa voix résonne comme une supplication. Je me lève difficilement, quittant définitivement le sol froid. Je tends ma main tremblante vers la poignée et la pose dessus.
"N'ouvre pas, Skaï, montre lui que tu ne te laisse pas faire." Résonne la petite voix infernale dans un coin de ma tête endoloris.
Je décide de l'ignorer et tourne finalement le verrou, détruisant la seule protection que j'avais contre lui. Je me recule doucement, et il ouvre violement la séparation. Je plonge mes yeux dans ses prunelles brillantes.
Comment ce si beau garçon à l'apparence si douce pouvait être si brutal ? Il paraissait si gentil et si attentionné.
Malheureusement « il paraissait » seulement...

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Prologues
DiversosJ'ai souvent commencé des fictions, que je n'ai finalement pas fini. Voilà pourquoi je vous donne aujourd'hui la possibilité de récupérer les prologues de ces histoires !