Chapitre 6

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CHAPITRE 6

~ Myah ~

Les palpitations précipitées et effrénées de mon myocarde, la respiration sacadée , des perles de sueurs coulant de parts et d'autres de mon visage, la douleur psychologique qui vous plante son couteau en vous en le tordant bien entre vos entrailles.. C'était horrible, j'avais envie de disparaître. Parce qu'actuellement, c'était l'état dans lequel je me trouvais coincée.

Pas parce que j'ai effectuée un effort physique, que j'ai couru un marathon ou autre. Non . C'est leurs effets sur moi, sur mon organisme mais aussi sur ma santé mentale.

Ils ont le contrôle de tout ce que je ressens dés que je suis ici. Enfin non, en fait, ils me contrôlent chaque jour un peu plus alors que je tente pourtant vainement de fuir, de me battre pour m'en sortir, pour les dominer. Mais j'ai souvent l'impression que c'est peine perdue. Surtout ici.

Dans cette maison. Plus précisément, derrière cette dernière, en face de l'étendu d'eau sombre que représentait le petit étang que possède ma tante chez elle.

Ces souvenirs sont une véritable torture . Ils me compressent de partout . Ils me rappellent que finalement , je suis bel et bien seule au monde . Perdue . Que mon centre de gravité est partie pour de bon . Sans expliquations , sans même au revoirs . Juste cette phrase ...

« Vivez votre vie , je vis la mienne . »

Puis plus rien .

A part toutes ces émotions , ces sentiments négatifs , ces souffrances . Toutes ces choses m'oppressent au point de me rendre ... méconnaissable .

Il veut qu'on vivent notre vie ? Et bien je vais la vivre ! Je lui prouverais que je méritais qu'il reste ,  qu'il me soutienne ... qu'il m'aime ... Mais surtout que ma mère aussi le méritait. Prouver à cet homme que nous méritions toutes les deux qu'il reste. 

Qu'il se comporte comme avant .

Comme celui qu'il était .

Mon père .

J'étais toujours dans cette sorte d'état second , mes écouteurs enfournaient dans mes oreilles en espérant que leurs voix de velours parviennent à m'apaiser comme toujours , mais ici , dans ces lieux, ça ne semblait pas marcher. Pourtant, ce n'était pas faute d'essayer de faire abstraction des souvenirs et de me contenter de penser aux garçons. Ils me donnaient tellement de force, mais par moment, j'avais l'impression que ce n'était pas suffisant. Mais il le fallait. Alors je combattais toujours la douleur, avec eux pas très loin.

Mes larmes salées se mêlèrent à mes sueurs froides alors que mes mains se mettaient à trembler frénétiquement. Mon regard se posa sur l'environnement qui m'entourait alors que j'étais toujours en train de marcher fébrilement, ma musique à fond qui se déchaînait sur Rock Me. Je tentais toujours de faire taire la douleur quand je sentis une vibration provenir de mon portable.

Aussitôt, je m'arrêtais puis mettant ma main dans ma poche de pantalon, je sentis la surface poli de mon portable que je sortis nerveusement. Je fermai furtivement les yeux, soufflais un bon coup, puis je déverrouillais enfin mon téléphone.

C'était une notification Facebook et Twitter aussi , vis-je rapidement. 

J'hésitais avant de cliquer sur l'application de Twitter où je m'empressais d'aller voir quelle était la notification que j'avais reçu.

Et quand je vis de qui provenait la notification , j'oubliai momentanément toute mes douleurs , je cessais de trembler et l'ombre d'un sourire s'esquissait enfin sur mon visage, le premier depuis que j'étais ici.

@JoshPrescott : Myah ? Qu'est-ce-qu'il se passe ?

C'est à ce Tweet que je pu constater que quelqu'un d'autre que ma mère avait l'air de vouloir se préoccuper de moi. Je veux dire, il avait dit vouloir me connaître, que je ne méritais pas qu'on me fasse du mal, mais cela aurait très bien pu être une façon d'être poli, pourtant, il me prouvait effectivement que même sans me connaître, mon sort, ce qui se tramait chez moi, l'intéressait. Et je me sentais tellement émue par ça, que je mis du temps avant de revenir à la réalité.

Je fis un sourire en relisant le tweet une troisième fois, puis je répondis enfin, en tentant d'être la plus brève possible, bien que j'ai envie de le remercier des millions de fois pour sa gentillesse. 

@LOneDirectionZH : Je suis juste dans un lieux où je ne voudrais pas être. Rien de bien grave, ne t'en fais pas. 

Bien que Josh m'avait dit vouloir être tenu au courant dans ma santé mentale, en lui répondant ainsi, je tentais en discrétion de le rassurer. Il est vrai que j'arrivais à me confier à lui, sûrement parce que je ne le connaissais pas réellement, que c'était virtuelle. Mais cela n'empêchait que je n'aimais pas beaucoup me plaindre, en général je garde ça pour moi, où je l'exprime par petite phrase sur twitter. De cette façon, je n'oublie pas, je peux voir mon évolution et certaines fois, je reprends ces phrases et les insère dans des chansons que j'écris. 

Après que ce Tweet fut fait , j'allai voir le message que le jeune Anglais m'avait envoyé sur Facebook.

Josh Prescott : Ne t'en fait surtout pas , Myah . Je comprend tout à fait. C'est toujours dure de parler de ce qui nous fait souffrir, ça rouvre les vannes de la douleur. Mais sache que si tu as besoin, je suis et je serais toujours là, même si ça semble dingue sachant qu'on ne se connaît pas. Mais on s'en fiche, d'accord ? J'attendrai le temps qu'il te faudra pour en savoir plus (parce que je n'abandonne pas) et ce jour-là , tu pourras compter sur moi pour te soutenir et t'aider à avancer. Je sais que ça semble superficiel de ma part de dire ça, mais j'ai vraiment envie de te connaître, de t'aider Myah. Je suis du genre têtu je l'avoue. Ahahah , non , non ne t'en fait pas :P Et tu aimes ça ? Être fille unique, je veux dire?

Son message m'avait énormément ému et je ne pouvais pas le cacher: des larmes venaient s'échouer sur le sol boueux du bord de l'étang, alors que pour la première fois depuis longtemps, j'entrevoyais une lueur d'espoir dans mon ciel orageux. Une personne souhaitait vraiment apprendre à me connaître et me soutenir. Et non me dénigrer. Cela me suffisait amplement pour être heureuse.

C'est pourquoi, j'allai m'appliquer à répondre à Josh , quand mon téléphone se mit à sonner sur la musique Pretend it's OK ? des Little Mix. Je pinçai les lèvres, mais je répondis en voyant le nom de ma mère s'afficher. 

~ Conversation Téléphonique ~

- Oui ? M'enquis-je, tout en reprenant ma marche près de l'étang.

- Ma puce, c'est maman !

- Oui je sais , riais-je .

Elle rit un peu avant de poursuivre, un sourire dans la voix. 

- On s'en va ma chérie !

- D'accord , j'arrive ! Répondis-je en soupirant légèrement de soulagement.

~ Fin de la conversation Téléphonique ~

A peine avais-je raccrocher que je me dépêchais d'aller rejoindre la maison de ma tante afin de pouvoir partir de cet endroit de malheur. Je culpabilisais légèrement vis-à-vis de ma tante, ce n'était pas elle que je fuyais ici, même si elle était de la famille de mon père.  Mais non, c'était vraiment les lieux à qui je tentais d'échapper. C'est pourquoi, mes écouteurs toujours dans les oreilles, le volume élevé, je rejoignais ma mère et Louise. 

Quand j'arrivai, ma tante Louise discutait avec ma mère devant notre voiture. Quand Louise me vit, elle se tourna vers moi avec un petit sourire triste. La pointe de la culpabilité s'enfonça davantage dans mon cœur. Je lui rendis timidement son sourire avant d'aller l'embrasser en m'excusant pour ne pas avoir passer de temps avec elle. Elle tenta de me rassurer, mais je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir. Alors, je lui dit au revoir avant de précipitamment monter dans la chaleur et le réconfort que représentait l'habitacle de la voiture de ma mère. Je fis un signe à ma tante au moment où ma mère démarrait.

J'étais en train d'écouter Moments quand j'eus enfin l'occasion de répondre à Josh. Et cette chanson m'inspira pour ma réponse...

To be continued ...

Correspondance entre Directioners...ou avec Harry Styles lui-même ? -TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant