Troisieme jour

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Nous repartons et redescendons dans la vallée, Abdel s'est placé en tête et, s'il n'est pas trop près, Lascar accepte d'être en deuxième position. Du coup il n'y a qu'à moi qu'il fait la conversation. Il est très curieux et me pose une tonne de questions indiscrètes notamment sur ma vie amoureuse, je fini par lui demander s'il compte me vendre au marché et il me répond que je suis beaucoup trop vieille pour les hommes d'ici et que je ne lui rapporterais que quelques chèvres. Je me vexe et décide de bouder, je me cache derrière mes lunettes de soleil Vuarnet king size. " Ne te caches pas derrière tes lunettes, je préfère voir tes yeux. Quand tu es comme ça je ne sais pas ce que tu penses". Note pour moi-même : il aime mes yeux, mais comme je boude, je lui répond que c'est juste le soleil qui m'éblouit. Et puis d'abord je n'ai aucune envie qu'il s'immisce dans mes pensées ! Il me fait totalement craquer et quand il souffle comme ça le chaud et le froid, il me rend folle! Nous arrivons dans un village et nous mettons pied à terre pour faire boire les chevaux dans une fontaine. Abdel nous explique que nous allons longer la mer et que ce midi il n'y aura pas de point d'eau. On frôle la catastrophe quand Philippe et Charlotte font boire leur chevaux en même temps. Les étalons se cabrent et se jettent l'un vers l'autre toutes dents dehors. Abdel intervient à la vitesse de l'éclair et s'interpose entre eux , il a un sang froid incroyable ! En quelques secondes les chevaux se calment et redeviennent en apparence doux comme des agneaux. Les deux imprudents sont tout penauds mais Abdel n'en rajoute pas et se contente de redonner les règles de sécurités . Pendant ce temps les autres chevaux ont continués à brouter sans broncher. Nous repartons pensant que le pire est derrière nous mais le plus dur reste à venir. Pour midi on s'arrête près d'une crique dans un coin sauvage idyllique . Sur la plage il y a des petits cailloux de toutes les couleurs qui scintillent dans l'eau à chaque roulement des vagues . Nous mangeons les sandwichs préparés par Hassan et nous installons sur la plage mais le repos va être de courte durée. Bichama, le cheval d'Abdel fait une colique, apparemment il se serait empoisonné avec ce qu'il a brouté au village, il faut l'empêcher de se coucher et de se rouler par terre car il risque un retournement de l'estomac. Le problème c'est que les chevaux ne peuvent pas vomir il faut donc absolument qu'il digère. Pendant deux heures nous nous relayons pour faire marcher Bichama et l'empêcher de se coucher pendant qu'Abdel va chercher un médicament. Le pire est évité et nous repartons épuisés . Heureusement le campement n'est pas très loin, sur une plage immense .

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