Une queue immense nous empèche d'atteindre les douches. Nous décidons donc d'aller faire un jungle speed dans la chambre en attendant minuit pour aller nous laver.
Une fois Violette et Mélanie revenues de la chambre des garçons ou était resté le jeu, nous nous installons en cercle sur le sol sableux et commençons la partie.
À minuit, alors que nous nous amusons comme des gamines de six ans qui jouent à la marelle dans la cours de récré, les "Go-to-bed" nous imposent le couvre feu.
- En fait on attendais minuit pour aller se doucher, explique Violette, il y avait trop de monde tout à l'heure.
Mais elles ne veulent rien entendre. Seule l'une d'entre elle prend la peine de lancer :
- Organisez-vous autrement les filles. Vers dix-sept heures il n'y a pas grand monde par exemple. Sinon je viendrais bien faire un Jungle speed avec vous une prochaine fois.
Sur ce, elles referment la porte en nous laissant cinq minutes pour nous changer et nous coucher. Pour notre plus grande surprise, une autre rentre cinq minutes après et éteind la lumière sans se préoccuper de savoir si nous sommes prêtes ou non. Pour ma part, je suis encore debout dans la chambre et me vois forcer de me glisser dans mon duvet dans le noir complet. Heureusement que Lena a sa lampe de poche pour m'éclairer !
S'entame alors une longue nuit de papote. Anaïs nous fait part de ses discussions avec Patrice et Jordan qui lui a fournit le numéro du premier. On ne l'arrête plus. Elle est folle de Patrice. "Oh qu'il est beau !", "Oh qu'il est gentil !", que de compliment sur le blondinais.
Lyssa, elle, ne rate pas une occasion de vaner Jordan à n'en plus finir. Je n'avais jamais rencontrer une fille aussi cash, naturelle et drôle. On croyait se connaître depuis des siècles tant le feeling passe bien entre nous.
Vers une heure et demi du matin, les vieilles de la chambre d'à côté surchissent dans la notre et nous enguirlandent comme jamais.
- Mais ça ne va pas la tête ? Il est une heure passée, on aimerait bien dormir alors taisez-vous !, lance la plus grande.
Anaïs, qui est en train de descendre de son lit pour attraper une bouteille d'eau afin de combattre son hoquet, reste figer de suprise. Plus personne ne dit mots. La femme se met à la fixer et lui dit :
- Toi, tu viens dormir avec nous. Allez, hop, suis nous !
- Mais pourquoi moi ?, se défend-elle, je n'ai rien fais de mal !
- Tu es déjà debout, alors suis nous !
- Mais j'avais le hoquer et je...
-... Tais-toi et viens !, la coupe la vieille.
Mais Anaïs ne veut rien entendre et remonte dans son lit.
- Bon, la prochaine fois qu'on a à venir pour vous demander de vous taire, on vous sépare. Sans discussion !
Et elles quittent la pièce, nous laissant reprendre un rythme de respiration normal.
Nous décidons de rester résonable et de nous dire bonne nuit. Nous rions juste une dernière fois d'Anaïs :
- Les filles, chuchotte-t-elle avec une voix de femme à l'agonie, vou savez-quoi ? Elles m'ont faite tellement peur que je n'ai plus le hoquet !
Nos rires étouffés sont le derniers son qui surgit de nos bouches avant que nos esprits s'envolent au pays des rêves.
Mais le sommeil est de courte durée. Soudain, à troos heures, la porte de la chambre s'ouvre à la volée et une lumière aveuglante éblouit Mélanie qui dort juste à côté de l'entrée.
Mon lit situé face au cadre de la porte, je distingue une grande solhouette, imposante de part sa taille, masculine de part son manque de formes et ses cheveux courts. Mes poils se hérissent, ma respiration se coupe, une peur bleue m'envahit lorsque cette chose pause ses yeux du côté de mon lit. Je reste immobile, tremblante, et attend que le châtiment tant redouté tombe enfin, rompant le lourd silence qui reigne dans la pièce.
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Les filles de la chambre 102D
Teen FictionEn novembre 2015, moi, Milha, suis partie à Taizé avec ma meilleure amie, Rubis. Nous étions inscrites sur un coup de tête et avions peur de regreter d'être venues. Rien n'aurait pu prédir de tels bouleversements dans nos vies.