Cowboy's Secret

8. Applejack

- Mais quel enfoiré ! s'écrie Joy au téléphone. 

Il est 2 heures du matin mais cela n'empêche pas Joy de s'énerver au téléphone. Moi je me contente d'acquiescer de temps en temps. Après avoir pleurer, m'être énerver, avoir encore pleurer, détruit tout ce que je pouvait et pleurer une dernière fois, j'ai pris mon téléphone pour appeler Joy. Cela fait donc, maintenant, une heure et demie que nous sommes au téléphone. Autant dire que je ne suis plus très bavarde.

- Je n'en reviens pas! Je le pensais sincère. Mon radars à connard serait-il en panne? dit-elle pensive. Mon cerveau se reconnecte immédiatement et chaque poils sur mon corps se hérisse.

-QUOI? Tu n'as pas arrêter de me dire que tu le détester et qu'il ne disait que ce que je voulais entendre! Tu te fous de moi, j'espère! Je suis hors de moi. S'est comme si j'avais une toute autre personne au bout du fil.

- Oui, oui...Mais quand il est venu te voir et que je lui ai ouvert, j'ai vu dans ses yeux qu'il ne mentait pas. Il avait cette lueur qui ne trompe pas. Mais apparemment, il est bon acteur...

Je n'en reviens pas. J'ai juste envie de raccrocher.

- Alors pourquoi ne pas me l'avoir dis! Pourquoi m'avoir dis le contraire de ce que tu pensée? Je m'énerve.

- C'est mon devoir de meilleure amie, Amber. Même si je le trouve parfait, je doit être la petite voix qui te maintient sur tes gardes. 

Je ne sait pas si s'est la fatigue, l'heure tardive ou la déception mais je ne peux m'empêcher de raccrocher. Comment peut-elle se permettre de m'influencer ainsi! J'ai le sentiment de ne plus être maîtresse de mes choix. En tant que meilleure amie, j'attendais d'elle qu'elle m'encourage à poursuivre cette relation, qu'elle me rassure sur son ressentie sur Jared. Mais au lieu de cela, elle à délibérément choisit de me mentir et de m'induire en erreurs sur lui. 

En une journée, voila que je perd le garçon en qui je plaçais mes espoirs et ma meilleure amie en qui j'avait toute confiance. Je me sens bien seule. Comme si depuis le déménagement, le destin s'acharnait encore plus sur moi. Je me demande qui il me reste dans cette vie. J'aurai pu penser à ma famille, évidement, mais la première personne qui me soit venu à l'esprit fut Riley...

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Le réveil fut terrible ce matin. Je me suis endormie vers 3 heures du matin ce qui ne m'a pas laisser beaucoup de temps pour dormir. Je suis face à mon reflet dans le miroir et je ressemble à un véritable épouvantail. Mes yeux sont gonflés, cernés, mes cheveux sont un vrai champ de bataille et je suis aussi vivace qu'une limace. Je ne démarre pas mon année à Billings d'un bon pied. Hier, troublée par Riley, totalement paniquée et aujourd'hui, j'ai une tête effroyable et les yeux aussi lourd que deux enclumes. Je tente, autant que possible, de me redonnée une apparence humaine. Je sort mon maquillage et mon fer à lisser. Après une demi heure de combat intense, je ressemble enfin à quelque chose. J'aimerai que ce soit aussi facile de dissimuler mon état d'esprit. Malheureusement, mon mal-être se voit à des kilomètres. J'ai beau essayer de sourire devant le miroir, rien n'est convainquant alors je laisse tomber.

Une fois en bas, n'ayant pas très faim, j'avale une tasse de café et un biscuit en guise de petit déjeuner. Ma mère est déjà partit travailler et mon père est lui aussi au travail, dans son bureau. Je ne l'aperçois qu'au moment de partir, pour lui faire un bisou. 

Une vague de chaleur me submerge quand je passe la porte d'entrée. Il est à peine 7h15 et le soleil est déjà écrasant. L'été approche à grand pas. Je me réfugie dans ma voiture avec un pincement au cœur en pensant à ma mère qui depuis que j'ai repris les cours part à son travaille en vélo. Il faut absolument que je me trouve un petit boulot pour pouvoir m'acheter ma propre voiture. Je met cette pensée dans une coin de ma tête et démarre en chantonnant l'air de musique qui passe à la radio. Après deux couplets, je me rends compte que le chanteur n'est autre que Luke Bryan, l'artiste préféré de Jared. Je change immédiatement de station et secoue la tête machinalement comme si ce geste pouvait le sortir de mes pensées.