Chapitre 4: Coup de téléphone, souvenirs, baguarre et un autre coup de téléphone

108 5 2
                                    

Je suis allongé sur le sable et je compte les étoiles. Voilà plusieurs heures que je suis à la plage, à ruminer dans mon coin.

Alice, mon Dieu, je suis désolé. Comment j'ai fais pour en arriver là?!

Je m'agite sur le sable quand j'entends mon portable sonner.

-Allô, ici Ben l'Abruti, dis-je

«-Yo Ben! Comment va, frangin?»

Je me frotte les yeux avec mon pouce et mon index. Il ne manquait plus que mon frère m'appelle.

-Qu'est-ce que tu veux? Je ne suis pas d'humeur à écouter tes conneries.

Je l'entends soupirer. Mon frère est le genre de personne à causer des ennuis partout où il passe.

«-J'aurais besoin d'un service.»

-Quel genre?

«-J'aurais besoin d'un logement pour mon groupe et moi. On veut s'éloigner de la capitale quelques jours pour prendre des vacances.»

-Et? Je ne vois pas en quoi je peux t'aider, je ne suis pas agent immobilier, je suis professeur particulier!

«-Aller frangin! Fais pas ta mijotée! T'as une grande baraque! Tu peux bien nous héberger!»

-Déjà on dit "mijorée" et puis je te rappel que je ne vis pas seul.

«-Ah oui, c'est vrai. T'es emprisonné avec l'autre furie du balai.»

Je n'aurais pas trouvé meilleur surnom pour Lise. Cette femme est une maniaque de la propreté.

«-T'es trop super, mon pote! On arrive la semaine prochaine!»

-Attends...

Trop tard. Il a raccroché. Je soupire et pose la tête sur le volant. Autant rentrer à la maison.

Je démarre et me dirige vers ma maison. Lise est sans doute encore dans un bar.

Je monte les marches deux par deux et me jette sous la douche. L'odeur d'Alice me colle à la peau comme le sable dans mes cheveux. Je sors une heure plus tard, frais comme un gardon. Je me dirige vers le miroir et prends une profonde inspiration avant de me retourner.

Cette cicatrice qui me barre le dos me rappel que je ne serais jamais débarassé de mes souvenirs d'adolescent. De mes erreurs de jeunesse. Disons qu'elle date de mes 16 ans.

Un bruit de verre brisé dans le salon me sort de ma reflexion. Je descends avec pour seul vêtement mon pantalon.

-Lise? T'as encore cassé ton verre de Vodka?

Pas une réponse. Je cherche dans le salon une trace de Lise mais la seule chose qui a changée, c'est la chaleur. Une des baies vitrées du salon à explosée et la tempête s'engouffre à l'intérieur. L'atmosphère ne m'est que trop famillière. Un bruit derrière moi résonne comme une alarme dans ma tête. Je plonge en avant et roule sur le dos avant de me relever.

La personne qui a fait ce bruit n'était pas Lise. C'était Sebastien. C'est lui qui a explosé la vitre de mon salon. Je me tiens en position, prêt à me battre. Sebastien rigole et sort un couteau de sa poche.

-Alors comme ça, vous êtes le mec d'Alice? dit-il

Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il se jette sur moi, le couteau pointé en avant. Je me jette sur le côté, consciens que si je bouge trop tard, je risque gros.

Sebastien se retourne vers moi en m'injuriant comme il le pouvait. Je cherche du regard une arme ou un objet pouvant me protéger. Je ne trouve qu'une chaise. Super bouclier.

Pour le meilleur et pour le pire: Alice au pays des problèmesWhere stories live. Discover now