s e p t

204 46 10
                                    

18 novembre 2013

J'étais au café, bien au chaud : il avait commencé à neigé, et déjà une fine couche blanche recouvrait le sol, même si celle-ci se transformait rapidement en boue sur les routes. Je finissais ma tasse en regardant Ashton prendre la commande d'une famille. Il était penché au dessus d'un petit garçon, lui montrant sur la carte tous les desserts disponibles. Ses cheveux lui retombaient sur ses joues. Il releva la tête, sûrement avait-il sentit mon regard sur lui, et me regarda. Prise en flagrant déli, je baissai les yeux en rougissant, et je devinais qu'il avait laissé échappé un petit rire. J'avais le visage baissé vers la table, mais je continuais de l'observer du coin de l'œil.

Le café allait désormais bientôt fermer. Ashton s'approcha de moi et débarrassa ma tasse sans un mot. Je le regardais, les sourcils froncés, étonnée de son mutisme. Il revint vers moi, cette fois-ci en souriant. Je défronçais les sourcils, mais ne lui sourit pas. Il s'arrêta en face de moi, me demanda de mettre mon manteau. Je m'exécutais, et il partis. Je le suivis jusqu'à sa voiture, où il m'indiqua de m'assoir côté passager. Il roula, un sourire accroché à ses lèvres, et moi qui le regardais, me questionnant sur notre destination. Il n'avait presque pas parlé. Il se gara devant le parc. Il était pratiquement vide, mais la neige qui le recouvrait rendait le lieu encore plus beau. Nous sortîmes, et il passa son bras autour de mes épaules avant de s'avancer vers le chemin de promenade.

On marchais depuis quelques minutes, en silence. Mais pas un silence gênant, nous étions bien comme ça. Nous arrivâmes à l'espace pique-nique, face au lac. Il n'était pas gelé, mais aucun canard ne s'aventurait sur les eaux froides. Il s'avança sur le pont de pêcheur. Je le regardais faire, et il m'indiqua d'un signe de la main de lui suivre.

"Mais qu'est-ce que tu manigance ?" Demandais-je en m'avançant prudemment, le pont en bois étant recouvert par endroit d'une fine couche de verglas. Il ria, et quand j'arrivais a son niveau, il passa ses mains autour de ma taille.

"Rien." Déclara-t-il avant de poser ses lèvres sur les miennes, doucement.

Ce n'était pas notre premier baiser, mais sûrement le plus magique de tous.

MEMORIESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant