Quand le sang coule, Et que la folie se montre ~

Chapitre 3 : Complications

Cela faisait maintenant une heure et demi, que Nagisa attendais que Karma le rejoigne, assis sur une chaise dans l'aéroport. Aucunes réponses à ses appels, le bleuet commençait à paniquer, lorsque le portable vibra dans sa poche. Il se hâta de répondre, et soupira de soulagement en entendant la voix de Karma. Pourtant, il nota que cette dernière semblait avoir beaucoup moins d'assurance qu'en temps normal.

"-Nagisa. Ecoute moi sans me couper s'il te plait, j'ai pas énormément de temps. Je veux que tu ailles dans un hôtel. Je te rejoindrais, attend moi. Je vais juste avoir... Un peu de retard. Promet moi de rester calme, et de ne rien faire d'accord ? Je te laisse, bon courage, je compte sur toi !"

Nagisa allait répliquer, mais l'appel ce coupa. Il était évident que son ami n'avait pas eu autant de chance que lui au moment de monter dans l'avion. Karma étant actuellement son seul et unique repère, il se sentait au bord de l'évanouissement. Mais il luttait, il devait faire ce que l'autre lui avait dit.

Il prit donc ses valises, et se mit à chercher un hôtel, en ville. En fait, il ne savait même pas où il était. Les villes avaient des noms qu'il trouvait étranges. Il lui semblait être à Paris, la capitale Française, mais au final, il s'en fichait. Ce n'était pas sa priorité d'aller voir si la Tour Eiffel était bien ici, pour être sur d'être en France.

Ici, personne ne le connaissait, et il serait tranquille. Il n'avait qu'à aller dans un hôtel, attendre Karma, et s'était tout. Mais au fond... Il ce demandait si il devait réellement faire sa. Sa soif de sang n'était pas maîtrisée. Il se sentait tomber un peu plus loin dans la folie, de jours en jours. Et cela lui faisait peur.

Rien ne lui garantissais qu'il ne s'en prendrait pas un jour à son meilleur ami. Et il ne supporterait pas de devoir porter l'assassinat de sa mère, et de Karma. Alors.... Devait-il vraiment l'attendre ? Le rouge serait certainement plus heureux et moins en danger sans lui. Peut être bien qu'en fait, tous, seraient bien plus en sécurité loin de lui.

Il s'imaginait déjà habitant seule dans une petite maison de campagne, avec moins de trois voisins, une ville loin, très loin, et être ainsi, tranquille, jusqu'à ce qu'il meure de vieillesse. Cela lui semblait être un bon programme. Cette voix dans sa tête ce tairait, et il serait débarrassé. Personne n'essaierait jamais de le retrouver.

Lorsqu'il trouva un hôtel, il mit un temps fou à ce faire comprendre par l'hôtesse d'accueil, qui ne parlait ni Anglais, ni Japonais. Quand enfin, il fût dans sa chambre, il se laissa tomber sur le lit. Il envoya un message à Karma pour lui dire le nom de l'hôtel, mais savait très bien qu'il n'aurait pas de réponse.

Et le pire, c'était que la solitude faisait ressortir toutes ces peurs enfouies. Le noir. Le sang. Et... La mort de sa Mère, dont il revoyait la scène dans les moindres détails. Il revoyait le sang sur ses mains, le corps froid de sa mère, duquel le liquide rougeâtre ce déversait, le couteau tremblant, ses jambes cédant sous son poids.

Il avait tué sa propre mère. Et pire. Elle lui manquait. Il se demandait, si, elle l'observait de là-haut. Surement, qu'elle le maudissait pour l'avoir tuée. Et il voulait se maudire lui même. Non. Il voulait mourir, pour se punir. <<C'est ça, meurs. Tout ira mieux après.>>

Elle était de retour, cette voix horrible. Il secoua la tête, mettant ses mains sur sa tête, essayant désespérément de faire taire ces paroles résonnant comme une moquerie faite pour le rabaisser. Il voulait mourir, sans réellement le vouloir. Tout en lui lui criait d'abandonner la vie, cette chose qui lui paraissait si cruelle et futile, au fond. Pourtant, il avait fallu qu'il ait de bons souvenirs.

Si il n'y avait jamais eu que du malheur, tout aurait été bien plus simple. Malheureusement, il se remémorait les moments passés avec Karma à l'époque où ils étaient encore dans le bâtiment principal. Les moments avec Koro-sensei, ses camarades, les différents cours, le cinéma, ... Ce n'était que des petits détails. Et pourtant.