Le bateau venait d'accoster. Le temps était morne, il faisait jour et pourtant on avait l'impression qu'il faisait nuit. Un brouillard, sombre et oppressant recouvrait le petit port. Il n'y avait personnes à l'extérieur, juste les marins qui descendait de leur bateau, suivit par les voyageurs qui devaient s'y trouver aussi. Un jeune homme se démarquait de la foule.
« Il avait des cheveux bruns allant jusqu'au bas de sa nuque, des yeux d'un gris acier qui lui donnaient un air encore plus froid que la couleur du ciel et un teint pâle et rosé par la fraicheur du temps. Sa taille était soulignée par un smoking noir, qui révélait son corps svelte, tout en dégageant une aura de puissance et de mystère. Il marchait tranquillement dans le brouillard, comme si pour lui, même s'il n'y en avait pas eu, il aurait vu la même chose.
Que voyait-il réellement ? Voyait-il la même chose que nous ? Telles étaient les questions que l'on se posait à son sujet : nous les habitants du port Keathïs et vous, étranger. Comment devrions-nous vous décrire ce personnage ? Personne ici ne le savait, il était un mystère à lui seul. Nous ne savions que peu de chose sur son passé, juste qu'il était né d'une famille de riche marchand et qu'il vivait dans le manoir de Faeräh. Le manoir en question est la plus grande maison de Keathïs, situé en haut d'une bute, non loin du port, d'apparence effrayante et sombre comme les maisons dans les films d'horreur.
Les personnes qui passaient à côté de cette vieille demeure disaient toujours entendre des bruits étranges en sortir, tard dans la nuit, les jours de pleine lune. Vous allez nous dire que ce ne sont que des chimères toutes droits sortit de nos esprit. Croyez-vous vraiment cela possible ? Ce n'est pas simplement notre imagination, c'est la réalité du Monstre du Keathïs...
« C'était il y a dix ans maintenant, l'homme dont nous vous parlions avant s'appelle Levy Keren, il venait d'arriver à cette époque là. Notre port était prospère, les récoltes étaient bonnes, nous pouvions nourrir notre famille sans problème. Maintenant... Ce n'est plus le cas car tout le monde à fuit. Oui, ils ont fuit ce démon qui nous hante et ne nous lâche plus...
Au début, il n'y avait eu que quelques disparitions, rien de très grave en soit. Mais dés que le cota passa à 9 en seulement quatre mois, le maire et tous les habitants réagirent rapidement. Que ce passait-il ? Qui causait ces disparitions ? Sur toutes les personnes disparues (encore maintenant) nous ne connaissions que Maria et Julie, des sœurs jumelles d'une douzaine d'années et Sven, l'unique ami de Levy. Les autres étaient des étrangers de passage, mais qui était tout de même des connaissances.
Nous ne comprenions pas ce qu'il se passait. Comment était-il possible que des personnes disparaissent soudainement, et qu'on n'arrivait pas à les retrouver malgré toutes les recherches qui les ont suivit ? C'était impensable ! Mais un soir, une femme à accouru dans la maison du boucher. Elle était, d'après le témoignage du boucher, terrorisée, elle pleurait et répétait sans cesse : « Il est mort, il est mort... Cette chose l'a dévoré, c'est un monstre, une bête ! ». Lorsque nous lui avions demandé plus d'informations sur ce qu'elle avait vu, elle nous la décrite comme une abomination, hideuse, sale, répugnante et puante. Un monstre ressemblant en tout point à un loup mais en beaucoup plus gros. D'après ses dires, la bête avait un pelage argenté et des yeux d'un or pur d'où paraissait une lueur de folie. Elle était affamée, trop même et avait décidé que son prochain repas allait être cet homme accompagnée de sa femme. Devant le regard ahuri de celle-ci, le montre tua son mari et l'emmena dans la forêt, en faisant ainsi son diner...
Nous avions peur que ce soit le début d'une longue liste. Et nos doutes furent confirmés. Chaque année, le même jour, 10 personnes disparaissaient. D'après certains témoignages, personne n'avait vu le même loup : certains disait qu'il y en avait deux petits, noirs aux yeux bleus, d'autres disait voir un monstre au pelage brun et aux yeux acier tandis que les autres en voyait un argenté, comme la femme, et cinq autres aux couleurs différents. Ces bêtes, d'après les descriptions, avaient de nombreuses similitudes avec les disparus.
Personne n'étaient épargnés : femmes, enfants, hommes, tout le monde disparaissaient au fur et à mesure. Le jour où les enfants auraient dû s'amuser à demander des bonbons et à nous embêter tard le soir n'existait plus... Halloween était devenue une véritable « fête » de l'horreur où, le soir, il valait mieux se cacher... Le sang a remplacé les bonbons et les cris de terreur, les rire. Voilà comment ce résume notre vie maintenant. »
Vous vous demandez sûrement quel est le rapport avec Levy Keren ? C'est une bonne question. Les crimes, d'après nos constats se situaient principalement près du manoir et dans le port, c'était les lieux qu'il ne fallait pas fréquenté en ces temps maudits... Seul nous, les habitants de Keathïs, pouvions y aller maintenant que les étrangers nous fuyaient, ou plutôt, les bêtes... Le manoir était habité par ces créatures, cela ne pouvait être que cela ! Il n'y avait pas d'autres raison ! C'est « lui » le coupable !
Au total, ces abominations ont fait plus de 80 morts selon nos estimations. Les 9 personnes disparu ne sont pas comptées dans ces estimations car leurs corps, contrairement aux autres, n'ont pas été retrouvé.
Cet écrit que vous lisez étranger, contient probablement les dernières paroles des survivants... Car nous ne sommes plus que dix, et nous sommes la veille de ce dernier jour funeste. »
_ Voilà, le jeune garçon referma brutalement le petit ouvrage. Tu n'as pas eu trop peur ?
Il se retourna vers sa petite sœur et lui fit un sourire un peu sadique.
_ Si..., gémit-t-elle, les bêtes n'existe pas hein ? Grand frère...
_ Non, dit il en la rassurant, ce n'est qu'un mythe vieux de plus de cent ans.
_ Mais grand frère, ils sont où les 9 disparus ?
Il se contenta de lui hausser les épaules.
_ Qui sait ?
On sonna à la porte.
_ Ça doit être des gamins, dit-il en se levant.
Il descendit les escaliers, suivit de près par sa sœur, et ouvrit la porte après avoir regardé dans l'œilleton. Devant eux se tenaient deux petites filles d'une douzaine d'années, se ressemblant comme deux gouttes d'eau, aux cheveux noirs d'ébènes et aux yeux bleus myocarde, les rendant presque irréel. De magnifiques déguisements. Elles étaient accompagnées d'un jeune homme (sûrement leur frère) aux yeux ambrés (presque dorés) et aux cheveux d'une couleur inhabituelle : un blanc pure ressemblant à ceux que les perruques essayent de contrefaire, mais en beaucoup plus réel.
_ « Sweep or creeks ? », dirent-ils en chœur.
Ce village aussi surnommé « Faerhïs » grâce à sa légende de ces bêtes, était devenu très célèbres maintenant. Mais était-ce réellement un mythe ancien et imaginaire ? Ou était-ce une réalité ancienne, peut-être trop oublié ?
Les faibles rayons de la lune éclairaient le visage de l'homme arrivé dans le port. Le froid d'automne se faisait rude, mais il restait à l'extérieur. Observant de ses yeux gris et froid les lumières du village et les cris provenant d'une petite maison parmi toutes celles qu'il y avait. Il souriait.
_ A votre tour, dit-il d'une voix suave et excité.
Ce mythe refit surface, car il n'avait jamais été imaginaire.
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J'espère que mon OS d'Halloween parut en retard vous à plu. Et j'accepte toutes vos critiques. Bonnes ou mauvaises. Même si je préfère les bonnes. XD
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