Le jour a filé,
le jour ne compte pas.
La nuit seule sait parer
ta beauté.
Tu es comme la lune
et moi je suis un océan déchaîné ;
Je dépends de toi –
oh, je dépends tellement de toi.
Et dans l'écrin feutré
du ciel illuminé d'étoiles,
J'ai goûté au plaisir amer
de t'aimer pour mieux partir ;
J'ai goûté le sucre de tes lèvres
et le sel des pleurs sur tes joues.
Tes lèvres tremblaient, mon amour ;
tout en toi tremblait.
Et ton visage si grave
je le prenais entre mes mains,
Je l'embrassais, encore
et encore ;
Avec cet espoir un peu fou
d'en gommer toute peine.
Mais mon propre cœur,
brisé,
Que pouvait-il faire
pour te consoler ?
Peut-être que cette deuxième nuit,
assoupi au creux de tes bras
J'étais celui qui cherchait
du réconfort.