∵ deuxième nuit

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Le jour a filé,

le jour ne compte pas.


La nuit seule sait parer

ta beauté.


Tu es comme la lune

et moi je suis un océan déchaîné ;


Je dépends de toi –

oh, je dépends tellement de toi.


Et dans l'écrin feutré

du ciel illuminé d'étoiles,


J'ai goûté au plaisir amer

de t'aimer pour mieux partir ;


J'ai goûté le sucre de tes lèvres

et le sel des pleurs sur tes joues.


Tes lèvres tremblaient, mon amour ;

tout en toi tremblait.


Et ton visage si grave

je le prenais entre mes mains,


Je l'embrassais, encore

et encore ;


Avec cet espoir un peu fou

d'en gommer toute peine.


Mais mon propre cœur,

brisé,


Que pouvait-il faire

pour te consoler ?


Peut-être que cette deuxième nuit,

assoupi au creux de tes bras


J'étais celui qui cherchait

du réconfort.


Trois NuitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant