-Tu m'aimes ? m'avait-elle dit.
J'ai répondu sans hésiter.
-Oui.
Ses yeux nuit m'ont fixés.
-Prouve le moi.
J'ai arqué un sourcil.
-Comment ?
Elle a fait mine de réfléchir puis..
-La souffrance. Prouve moi ton amour par la souffrance.
Était-elle folle me suis-je demandé. Pourquoi voulait-elle que je souffre ? Pourquoi voulait-elle voir les limites de
mon amour.-Tu veux que je me coupe un doigt ? Que je m'ampute une jambe ? Choisi ma souffrance telle qu'elle soit.
Elle a déglutit.
Voulait-elle que je meurs ?
Non, à serait trop facile, et elle était trop complexe pour ça.-Si tu m'aimes, quittes moi.
Boum. Ses mots venaient de s'écraser tel une bombe sur mon cœur. La quitter serait la plus pire des tortures. La quitter se résumerait à mourir à petit feux. Je ne pouvais vivre sans elle, ses cheveux soleil et sa peau porcelaine.
-Pourquoi ? C'est stupide et inutile. J'ai passé ma vie à t'attendre, je ne peux te résoudre à te quitter !
Elle a rit doucement.
-Donc avec ses mots tu me prouves que tu ne m'aimes pas.
Non. Non. Non.
-Je t'aime, je te l'ai dit des milliers de fois.
Elle a posée sa main sur la mienne.
-Tu pourras passer ta vie à parler, je ne serai jamais certaine de tes mots. Tu pourrais passer ta vie à me faire l'amour, je ne serai jamais certaine que c'est réel. Je veux des actes. Fort. Qui mettent en péril, l'armure que tu as construit.
-J'ai fait des choses ridicules pour toi. J'ai fait des choses folles pour toi. N'es-tu pas convaincue ?
-La certitude. Je veux en être certaine. Si tu m'aimes, quittes moi. C'est la pire des souffrances, la plus belles preuve d'amour. Je ne veux pas de roses. Je veux la certitude.
Alors, pour elle je l'ai fait. Je l'ai quitté. C'était le soir même, avec une dernière fois nos corps formant qu'un seul, nos lèvres fiévreuse et la douceur de nos draps. Je l'ai quitté à 22h22. Son nombre préférée. Je l'ai quitté après un dernier baiser sur ses lèvres et ses yeux noir plonger dans les miens.
Nous nous aimons à la folie, il en est certain. Mais notre amour -par cet acte- prouve qu'il est éternel.
Depuis elle hante mes nuits, ses yeux hantent mon esprit, mon corps semble éteint et mon cœur vide. J'ai ce manque permanent. Cette souffrance. Cette torture.