Chapitre 5

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  Bip bip ! Bip bip ! Bip bip ! Bip bip !

Je maudis ce réveil qui me tire de mon rêve de popularité, où tout le monde m'aime, admire ...
Je sais, je sais ...! Je rêve ...
J'ai conscience que ce rêve ne fera jamais parti de la réalité, et franchement, je suis bien contente que ça ne fasse pas parti de mon quotidien.
Je préfère largement ne pas être sociable. Mieux vaut être seule que mal accoppagnée non ?!
Après avoir choisi au hasard un pantalon, un pull et une veste, je sors et me dirige en direction de l'école.
Arrivée à destination, je remarque qu'il y a plus de monde que d'habitude, pourtant, à dix heures, il n'y a pas beaucoup de monde. Qu'est-ce que ça peut me faire ? De toutes façons, ce ne sont que de "fausses" personnes. Elles rigolent, elles s'entourent de leurs soit disant "amis" et chaque jour elles essaient d'agrandir leur popularité encore plus.
Comme d'habitude, personne ne prête attention à ma présence. Je me réfugies dans mon coin.
Soudain, plusieurs cris de joies retentissent bruyamment à l'arrivée de ... Suzanne.
"Oh ! Oh ! SUZANNE !! Tu t'es coupée les cheveux ?????!!!! "
Je n'avais aucune envie de la voir. Vous n'imaginez pas combien je la hais.
  "Que me vaut toute cette attention ?! Lança Suzanne, en voulant prendre un ton surpris qui ne l'était pas du tout.
Que te vaut cette attention ? Pfff .... ta popularité ! Non mais tu crois quoi ? Que ces gens t'aiment pour ta vraie nature ?! Alors là  tu vas droit dans le mur.
Au départ, elle avait les cheveux longs. À mon goût, ses mèches couleur miel ne se mariaient absolument pas avec sa couleur originelle, le noir. Je trouvais ça plutôt ... laid.
Et là, elle débarque avec une chevelure légèrement plus courte, avec en prime, une frange sur le côté qui recouvrait légèrement son front.
Elle était toute souriante, et tellement ... belle.
Je ne sais pas comment elle ne peut pas se lasser de montrer constamment sa bonne humeur.
Pour ma part, je n'aurais jamais pu montrer mon sourire plus d'une matinée.
Elle était vêtue d'une robe rose avec une petite ceinture qui dessinait sa taille. Des collants noirs moullaient ses jambes. Elle portait de petites ballerines qui étaient de même couleur que sa marque de fabrique, son collier multicolore.
Je ne lis pas dans les pensées, mais je suis certaine que tous les garçons présents à ce moment-là étaient tombés sous le charme. Me rendant compte que j'étais seule alors que Suzanne était entourée de personnes populaires, une petite larme coula sur ma joue sans que je ne m'en aperçoive.
Le portail de l'école s'ouvre et la cloche de dix heures annonce la fin de la récréation et le commencement du cours le plus ennuyant du monde, celui de Mr. Farlet.

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