Conséquence du harcèlement scolaire

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Ça peut sembler anodin, d'un point de vue extérieur, je le conçois. Je crois qu'il faut le vivre pour le comprendre. La souffrance morale a été si dure que j'ai commencé à m'auto-mutiler. Je ne mangeais plus, je n'avais même plus le goût de vivre. À ma dépression déjà présente s'est installée une peur constante. Peur du dehors, peur des autres. J'ai du mal avec les relations sociale. Je suis restée cloîtrée chez moi pendant longtemps, mes crises d'angoisse prenant le dessus. Si elles se font rares maintenant, les cauchemars eux le sont moins. J'ai essayé de les enterrer mais mon subconscient n'est pas dupe, les traumatismes, il les fait ressortir, ce chenapan. À force d'entendre que j'étais une connasse, une salope, et j'en passe, que je ne valais rien et que j'étais inutile, j'ai fini par y croire vraiment et j'ai failli y laisser la vie. Ça s'est imprimé dans mon esprit comme une évidence : « Mais oui, puisqu'elles le disent et que personne ne proteste, alors c'est vrai, elles ont raison ».

Protester... C'est exactement pour ça que j'écris cet article. Justice n'a pas été faite. Je ne veux plus que ça arrive. C'est un peu utopique, dit comme ça, mais personne ne mérite de vivre ce genre de choses. Et on peut tou-te-s combattre le harcèlement à notre niveau. On peut tou-te-s éviter que des vies soient brisées. Ça commence par faire comprendre aux autres que harceler, moquer, ou insulter quelqu'un sans raison, c'est une bassesse morale et qu'il y a des conséquences. Il y en a toujours. S'allier contre quelqu'un, ce n'est pas « cool », et ça ne rendra personne plus fort. On peut tous intervenir quand ça se passe sous nos yeux, ne pas rester statique, parce que rompre le silence c'est ça qui fait toute la différence. Ne laissons pas le harcèlement scolaire devenir une banalité.

Le harcèlement au collège  témoignages !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant