"Je vais t'avoir Léana !" Cria un camarade de classe de l'équipe adverse.
"Essaye toujours !" Répondis-je insolemment en riant.
Celui-ci me répondit de son plus grand sourire avant de m'envoyer la fameuse balle qui me menaçait déjà depuis plusieurs minutes. Une partie de balle aux prisonniers, qui aurait bien pu me faire croire que j'en ferais encore au lycée. Grâce à ma vitesse et à ma grande souplesse, j'arrivais facilement à esquiver leurs balles empoisonnantes. Dernière survivante de mon équipe, j'étais leur dernier espoir de victoire. Si je réussissais à rester encore libre jusqu'à la fin du temps, mon équipe et moi remporterions la partie.
"Bon, et si on pimentait le jeu ?" Proposa mon traître de professeur, en envoyant des balles aussi bien à mes adversaires qu'à mes équipiers tous prisonniers. "Je mettrais la note maximale à celui ou celle qui arrivera à toucher mademoiselle Killown."
Tous les élèves se mirent au bord de ma pauvre et petite zone de survie et commencèrent à me tirer dessus de leurs balles en mousse. Pauvre cible que j'étais devenue, je m'efforçais d'esquiver en criant à l'injustice. Sourd à mes plaintes, le professeur donna encore plus de balles à mes camarades en voyant ma résistance. Ne voulant surtout pas perdre face à mes traîtres amis, je puisais dans mes "dons" pour survivre. Mes dons, je ne sais pas d'où ils viennent ou encore pourquoi moi, je les ai, mais ils sont bien là. Mais je sais que grâce à eux, je suis plus rapide, beaucoup plus rapide, sans oublier qu'ils accroissent mon agilité et que j'arrive à voir les mouvements que va faire une personne, avant même que cela se produise. Parfois, quand je me concentre sur une personne en particulier en faisant le vide en moi, j'arrive plus ou moins à entendre ses pensées. Mais je n'arrive pas encore à le contrôler correctement et j'évite de le faire, car pour moi, c'est comme si je violais leur intimité. Une pensée est personnelle. Je n'aimerais pas qu'on connaisse les miennes sans mon consentement.
"Fin du temps ! C'est Léana qui remporte la partie, félicitations, je vais te mettre la note maximale ce trimestre. C'était très impressionnant !" Dit le professeur en m'applaudissant quelques secondes, me ramenant à la réalité.
Allaitante et épuisée, je répondis d'un simple hochement de tête avant de me diriger vers les vestiaires.
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Il était vers les 18h30, je rentrais des cours, après une nouvelle journée scolaire épuisante, et sans vouloir vexée personne, sans intérêt.
"Je suis rentrée." Dis-je en traversant la porte d'entrée.
"Coucou ma Chérie." Me répondit ma mère.
Elle n'est pas ma mère biologique mais adoptive, elle a toujours été là pour moi et je ne la remercierais jamais assez pour ça. Je lui fais un bisou puis monte dans ma chambre.
Je me suis occupé le reste de la soirée, avant de m'endormir de fatigue sur mon lit.
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Je me réveillai en sursaut à cause de cris et de coups de feu. Je sortis de ma chambre en trompe, en direction des hurlements de terreur et de douleur, mais je m'arrêtai net. Sur le sol, inerte gisaient mes parents adoptifs, dans leur propre sang. Je restais debout devant leurs cadavres, absente, complètement figée. Cela devait être un mauvais rêve, un foutu cauchemar. Mais j'entendis mes voisins hurler ainsi que d'autres coups de feu. Ces bruits me réveillèrent, et me sortirent de mon état de transe. Je me suis mise à courir vers mes voisins, avant de m'arrêter précipitamment en les voyant. Ces enflures, qui avaient tué mes parents, étaient au nombre de 3. Je ne leur laisse même pas le temps de comprendre que j'étais déjà derrière eux, que j'envoyai un violent coup de pied dans la hanche du premier, qui hurla par la suite de douleur avant de s'écrouler au sol. Un des deux autres restant me sauta littéralement dessus. Mais grâce à mes dons, je le savais. Je l'esquivai facilement. Je l'arrêtai d'une main dans la nuque, et le plaquai brutalement au sol, si violemment qu'il s'évanouit sur le coup. Je ne pensais plus à rien d'autre que la rage qui bouillonnait en moi. Le dernier était à environ 10 mètres de moi, pointant une arme sur moi, tremblant de terreur. Il me dit alors avec vanité, dans une dernière vague de courage ou de suicide, point de vue discutable selon les personnes : "N'avances pas ! .... Ou ... Ou je tire !"
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Des Liens d'Amour et de Sang
RomanceIl y a fort longtemps les dragons existaient. Avant leurs extinctions, ils offrirent leurs pouvoirs à des humains qui jugèrent purs et digne. Que sont-ils devenus ? Tout commence par un assassinat, Léana et Brad, deux êtres hors du commun, se rencon...