"J'aurais voulue être tienne"

Chapitre 4

Je dirigea mon regard vers cette voix et c'était un gars, que je ne connaissais visiblement pas. Ni un pote à Eric, ni à Edward. Lorsqu'il leva la main, toute la classe se retourna vers lui, mais dans la rangée de gauche qui était opposé à à la sienne, trois gars en particulier lui firent un clin d'œil. Mais lui, les voyant pourtant, restait de marbre. Aucunes expressions ne trahissait son visage, il paraissait très sérieux.
Mais c'est qui celui-là? Et pourquoi il veut m'accompagner? Sûrement pas par gentillesse.

- Ah, Taylor, je ne n'en doutais pas le moins du monde. Je savais que tu sauterais sur l'occasion directement lorsqu'il s'agirait de perdre 5 où 10 minutes de mon cours, dis-le professeur un sourire narquois aux lèvres.

Le fameux Taylor esquissa un petit sourire, suivi d'un petit rire et répliqua tout en se levant
- Monsieur, décidément vous me connaissez mieux que personne.
Les élèves se remirent à rire, puis, sans recevoir aucunes réponses du professeur, il traversa la pièce et me rejoignit, mais il ne me jeta aucuns regards, presque comme si je n'existais pas. J'étais toujours clouée au sol, j'imagine toujours sous le choc et ne réalisant pas du tout ce qui s'était passer. Je devais vraiment avoir l'air d'une conne.
Il prit l'initiative d'ouvrir la porte, (bravo parce que franchement vu mon état j'y aurais jamais penser) toujours en prenant soin de m'ignorer totalement, puis attendit au seuil de la porte que je passe en première. Comme " réveillée " tout à coup, je m'empressa de sortir suivi de lui qui, avant de fermer la porte, rétorqua

- Vous inquiétez pas M'sieur Harris, je vais faire vite pour pas trop vous manquez.

*Clac* la porte était de nouveau close. Sa y est, je suis seule avec lui, avec cet homme que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, et qui d'une minute à l'autre décide de se porter volontaire pour m'aider.
On se mit à marcher côte à côte, en silence, un silence intact.
Gênée par la situation et surtout d'être aussi proche et aussi seule avec un inconnu, je garda les yeux rivés sur le sol, évitant à tout prix le contact visuelle ou même corporelle avec cet inconnu apparemment nommé Taylor.

- Alors, dis-t-il en brisant soudainement le silence, comment tu t'appelle?
Je sursauta presque en entendant sa voix. Et merde pourquoi il décide de briser ce silence? On étaient mieux comme ça.

-Jenna, dis-je d'une voix faible, toujours en fixant le sol. Mais merde Jenn réveille toi et hausse un peu la voix, t'as l'air d'une petite soumise.

- C'est pas mal comme nom. J'aime bien.
Je sentis son regard se tourner vers moi. Je ne cède pas, et continue de regarder par terre. Pas questions que je le regarde. Au bout de quelques minutes, il reprit,

- Tu comptes rester comme ça à admirer tes pieds ou tu vas enfin me faire face? me sortit-il d'un ton provocateur, les yeux toujours fixés sur moi.

Alors là, il avait réussit à vraiment m'énerver.
Je m'arrêta et me retourna brusquement vers lui,

-D'abord qui tu es toi? Et je peux savoir pourquoi tu décide tout à coup de m'accompagner, on se connaît même pas?!

Je lui fis enfin face. Il encra son regard profondément dans le mien, et me plongea malgré moi dans ses pupilles d'un noir intense, un noir mystérieux, un noir vibrant.
Il se contenta de sourire, ce sourire malicieux dont il est le spécialiste d'ailleurs, et répondit d'un ton posé,

- Ah voilà, j'aime mieux ça.

Me rendant compte que j'avais marché bêtement dans son jeu, je détourna le regard, les joues sûrement empourprés de rose, mais toujours aussi énervée. Ou plutôt énervée contre moi-même.
Il s'arrêta soudainement devant une porte, et me fit signe de la main d'entrer.

- Je vous en prie, chère demoiselle. Entrez, dit-il en riant.

Je ne réagis aucunement à sa blague et décide d'attraper la poignée de la porte pour l'ouvrir, lorsque je sentis une main m'effleurer délicatement la hanche droite. Ce moment ne durant pourtant que 2 demi secondes, me provoqua un frisson qui parcouru le long de ma colonne vertébrale. Trop tard pour réagir. La porte était déjà à mi-ouverte, mais je tenta tout de même de lui adresser un dernier regard, que je remplis de colère. Face à celui-ci, il me sourit, et se retourna pour rebrousser chemin.
Une fois entrée dans la classe, encore chamboulée par tout les évènements de ce matin, je m'efforça de sourire poliment au professeur et lui expliqua la raison de mon retard, puis partis rejoindre Sonia qui me fit signe de m'asseoir à coté d'elle.

- Qu'est ce que t'as? On dirait que t'as vu un fantôme ce matin en te levant, me chuchota Sonia.

N'ayant pas la tête à répondre maintenant, préférant me plonger dans mes pensées, je lui demanda d'attendre la sortie des cours pour tout lui expliquer. Elle accepta, malgré son impatience visible, et me laissa cogiter en silence.
Pourquoi ce Tyler s'était-il porter volontaire pour m'accompagner? Qui était-ce, et d'où sortait-il? Qu'est ce qu'il pouvait m'énerver et me mettre en colère !
...Mais en même temps, qu'est ce qu'il pouvait complètement me déstabiliser...  

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