Chapitre 6

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J'ouvris les yeux. Les paupières encore lourdes, je me frotta légèrement les coins de l'oeil, puis me redressa lentement sur mon lit.
Quel heure était-il ? Quel jour ?
Je jeta un coup d'œil au réveil posé sur ma table de chevet. 6h50. Mardi. Encore 1h de temps avant de commencer à me préparer pour aller au lycée. Sa ne m'était encore jamais arrivée de me réveiller avant l'heure. D'habitude c'était plutôt le contraire.
De légers rayons de lumières filtraient la chambre, tamisant la pièce d'une ambiance douce et réconfortante.
Comme attirée vers la fenêtre de ma chambre, je me dirigea vers celle-ci et en fis glisser la vitre. Une bouffée d'air fraîche s'introduit dans la pièce, bouffée que j'inspira à pleins poumons. Le soleil entamait déjà sa levée, réchauffant lentement les brises froides du matin. Transportée, je ferma les yeux, laissant les chaleureux rayons de soleils me baigner le visage, humant le doux parfum des forêts vertes encore humidifiées par les fines pluies d'août, et savourant avec délice le paysage qui s'offrait à moi si gracieusement. Cette douceur, cette nature, ce bien être soudain. Papa.
Sa y est. J'ai décidé que cette année, allait être une belle année pour moi. J'avais envie de commencer tout sa positivement, et arrêter de tout voir aussi négativement. Et comme Papa le disait tout le temps " Souris à la vie, et la vie te sourira en retour ".
Je dois tourner la page, accepter qu'Eric ne soit plus là et que dans la vie tout change. C'est ce qu'il aurait voulu. Papa m'aurait sûrement dit de comprendre Maman, et que ce n'était qu'une simple question de temps. Il m'aurait dit d'être forte. Alors je le serais. Pour lui.

Une nouvelle et belle journée commence. Après avoir fait un brin de toilette et rajouter une petite touche de blush rose sur les joues et de mascara, m'être lâcher les cheveux jusqu'en bas du dos, enfiler mon jean, mon haut rose fuchsia et mes talons compensés (oui, j'ose ENFIN les porter!) je rejoignais Edward dans sa voiture.

-Hey ! lui lançais-je avec entrain en m'asseyant dans la voiture.

Il me reluqua de haut en bas. J'essaye de déchiffrer son regard, mais impossible.

- Qu'est ce qu'il y a ? Y a un truc qui va pas dans ma tenue ? lui dis-je, prête à courir me changer.

Il détourna le regard, toujours aussi implacable.

- Non, rien. Sa te va bien c'est tout.

N'ayant pas l'habitude de recevoir des compliments de sa part, je fus si touchée que je dû me forcer à ne pas sourire comme une folle. Si Edward le dit, c'est que ça doit vraiment bien m'aller.

- Merci, Edd, dis-je en lui tapotant l'épaule.

Une fois arrivée à l'école, je rejoignis Sonia dans la cour et lui fis la bise.

- C'est pour le beau Taylor que tu t'es aussi bien saper ? dit-elle en m'esquissant un clin d'œil.

Je leva les yeux au ciel.

-T'y es pas du tout chérie. Je me fais belle pour moi même. dis-je en haussant la tête.

- Arrête j'y crois pas un mot ! Je suis sûre qu'il ne te laisse pas indifférente au fond.

Ah ça, c'est clair et net. Mais hors de question de l'avouer.

- Bon tu veux bien arrêter de parler de lui, j'avais réussi à l'oublier jusque là.

Sonja se retourna brusquement, puis me chuchota en détournant le regard discrètement.

- En parlant du loup, ce serait pas lui derrière toi à te mater comme un dingue là-bas ?

Le cœur battant à 100km/s, j'attendis quelques instants pour ne pas éveiller les soupçons, et me retourna.
Il était la. Adossé à un mur, la cigarette à la main. Les yeux rivés sur moi, il me dévorait du regard, en commençant par le bas de mes jambes, remontant lentement, s'arrêtant sur les rondeurs de mes fesses puis sur les courbes de mes hanches pendant quelques secondes, continuant son chemin jusqu'à mon décolletée, et enfin, planta son regard dans le mien. Imperceptible. Intense. Je me sentis perdre l'équilibre. Une sorte d'adrénaline se propagea dans le bas de mon ventre. Il porta sa cigarette à sa bouche, tira lentement pour la dernière fois sur celle-ci, puis écrasa son mégot au sol en lâchant de ses fines lèvres naturellement roses un nuage de fumé. Il finit par retirer son regard du mien en rentra dans le bâtiment sans se retourner.

"J'aurais voulue être tienne"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant