Prologue

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Un.

Puis deux.

Deux coup de feux.

Un cri déchira la place.

Une douleur intense au creux de ma poitrine.

Des pas précipités se rapprochèrent.

Un corps mouillé se jeta sur le mien agonisant.

Des sanglots silencieux devinrent des hurlements.

- Non tu peux pas me faire ça ! Reste avec moi, tu m'entends ? Reste avec moi !

J'aurais tant voulut lui répondre. Lui avouer tout ce que je ressentais pour lui. Mais impossible. Aucun son ne sortait de ma gorge.

Je mourrais.

- Tu m'avais promis Yosoline ! Tu n'as pas le droit de partir ! Je te l'interdis !

Je tentais de parler. J'essayais vraiment. En vain ...

- Il y a nécessairement quelqu'un qui puisse nous aider ! Un médecin y a t'il un médecin ici ?! Ça va aller ne t'en fais pas. Je vais te sauver.

Sa voix désespérée tremblait sous l'émotion. Je ne l'avais jamais entendu ainsi. Lui toujours si fier.

- Mon royaume pour un médecin ! Que quelqu'un appelle un médecin !

Il était trop tard ...
Lui et moi le savions pourtant.

- Mais dépêchez vous bordel !

Des gouttes tombèrent sur mon visage.

Pleuvait t'il dehors ?

Je ne voyais plus rien autour de moi. Le monde s'effaçait petit à petit.

Une main chaude se posa sur ma joue.

- Tu as été la seule Yosoline Kalen, sache le. La seule, l'unique et l'irremplaçable. Si je ne peux pas te sauver, je te rejoindrais...

Sa voix se brisa.

Non ! avais je envie de crier. Je ne voulais pas qu'il meurt. J'étais sure qu'il se remettrait de ma mort et qu'il pourrait à nouveau être heureux.

Il est fort, il se relèvera.

- Je ne pourrais plus jamais. Plus jamais vivre sans toi. Tu m'as tout volé. Mon cœur et mon âme.

Se furent les derniers mots que j'entendis avant de me sentir quitter mon corps.

Je flottais dans les airs. Suspendue. Hors du temps. Sous forme aérienne.

C'était décidément la fin.

J'étais invisible mais je voyais tout.

J'observais l'affreux spectacle.

Un homme, un noble haut placé, un prince, hurlait sa douleur dans un flots de larmes.

Vautré sur le corps sans vie d'une jeune fille.

Une fille du peuple, le regard perdu, le visage sale et le corps couvert de sang. Mais l'esprit vagabondant.

Une personne partit trop tôt, emportant ses non dits.

Les miens.

Entre eux les grades et tout ce qui les séparait avaient disparus.

Seul l'amour subsistait.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 13, 2020 ⏰

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Le reflet de l'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant