Tu m'as laissé seul avec notre enfant.

L'accouchement.

Le temps était froid, on était au mois de décembre. La neige avait recouvert les toits, provoquant la joie des habitants dans la cité. Les rires, les batailles de boule de neige étaient au rendez-vous, ravivant nos coeurs glacée. Il était 15h de l'après-midi, je ne travaillais pas, j'avais réussi à avoir quelques semaines de repos.

- OMRIII! Mon dieu! Viens! Criait ma femme juste en bas.

Paniqué par ses cris, je me mis à descendre les escalier qui menait directement au salon, je cherchais ma femme du regard. Celle-ci était debout, les deux mains posées sur son énorme ventre bien rond.

- Qu'est-ce qu'il se passe Alhem? Lui demandais-je interloqué.

- Omri, il faut que l'on aille à l'hôpital, le bébé arrive.

Je fis les gros yeux.

- T'es.. T'es.. Sur?

- Omri dépêche toi! S'écriait-elle impatiente et mourante de douleur.

Sans plus tardé, je pris les clefs de la voiture ainsi que les valises qui étaient déjà prêtes depuis des semaines concernant l'arrivée de l'enfant. Je me dirigeais au plus vite vers ma femme, l'aidant à marcher jusqu'à la voiture prenant soin de refermer la porte derrière nous.

- J'ai mal.. Se plaignait-elle tous le long du trajet.

- T'inquiète pas ma chérie, on est bientôt arrivé, tiens bon! La rassurais-je à ma manière.

Une fois la voiture garée devant l'hôpital, j'aidais encore une fois ma femme à sortir de la voiture. Très vite, des sages-femmes étaient venues la prendre en charge, j'étais bien évidemment avec elle voulant assister à l'accouchement.

- Respirer bien madame, et pousser! L'encourageait la sage-femme.

Je tenais fermement la main d'Ahlem, l'encourageant comme je le pouvais.

- Je .. N'y .. Arrive.. Pas! Criait-elle de douleur.

Le coeur du bébé ralentissait petit à petit, ma femme n'arrivait plus à respirer, il fallait agir au plus vite.

- Monsieur, le choix est entre vos mains, si on n'arrive pas à les sauver tous les deux, il faut que vous nous disiez qui vous voulez garder. Me demanda-t-elle impatiente.

Je ne voulais pas faire de choix, les larmes me montaient aux yeux, mais il fallait que je reste fort, très fort.

- Omri? Chuchotait Ahlem.

- oui?

Mon attention se portait sur ma femme uniquement.

- Sauve le bébé.. S'il te plaît.. Fais le pour moi Omri, pour nous.. Je t'aime.

Ses derniers mots avaient été prononcé avant son dernier souffle. Ma femme était inerte sur la table d'accouchement. Il fallait donc faire une césarienne pour sauver l'enfant. Les sages-femmes me firent sortir par précaution, me rassurant. Je n'arrivais pas à y croire, je venais de perdre la femme de ma vie, mon amour, ma vie. Qu'allais-je devenir maintenant?

La porte s'ouvrit, la sage-femme l'interpellait: vous pouvez venir monsieur.

En entrant dans la pièce, je vis mon fils dans les bras de la dame, c'était un beau bébé. Il avait le visage d'Ahlem.