S Ë A

Chapter 3.

C h a p t e r 3.

《 - Who are you?
- Demon to some. Angel to few. 》

| Point de vue Julián |

Après avoir embrassé mamá sur la joue avant qu'elle aille passée une autre nuit épuisante au boulot et par la suite laissé mes frères devant la télé, je me suis directement dirigé vers un petit bâtiment situé (aussi surprenant que cela puisse paraître) sur la zone X de la ville. Autrement dit, la ligne imaginaire qui départage les deux sections. La vie de pauvre et celle de gosses de riche. Ce bâtiment est baptisé " La Salle " par les anciens du Sud, mais n'est aucunement évoqué par le quartier Nord. D'après eux, La Salle n'est qu'un endroit miteux qui aurait dû être détruit il y a des lustres. Pour d'autres, c'est une source d'inspiration, un endroit pourrit à première vue, mais chaleureux et libératoire à mesure que le temps passe. C'est aussi une place assez grande pour accueillir quelques jeunes rebelles qui souhaites revenir sur le droit chemin, mais trop petit et poussièreux pour en faire un espace assez vaste et propre. L'homme qui réside à l'intérieur de ce bâtiment est également l'un des deux hommes qui l'a créé ; Victór Ganza, 47 ans et toujours aussi en forme. Ganza est appellé " Coach " par tout le monde et depuis toujours. Du moins, d'aussi loin que je m'en rappelle. Coach mesure 6'4, est aussi dur qu'un mur de béton, adore la boxe, déteste les lâches et est à fond dans l'apprentissage des "nouvelles recrues". Coach est surtout un homme à fort caractère, sans émotions, mais toujours à l'écoute et près à aider qui que ce soit. Incluant ceux de l'autre côté. C'est aussi le meilleur ami à mon père...avant que ce dernier ne meurs. Le deuxième homme ayant crée cet endroit.

- Julián ! Ça fait un bail!, m'interpella t-il.
- Coach!
- Alors, comment ça va bonhomme? Tu tiens le coup?

J'évita soigneusement sa deuxième question, et répondi d'un simple "Ouais" à la première. Non pas que je veuille être impoli envers Coach. Seulement...je me sens incapable de répondre correctement à cette question.

- Bon, continua t-il, dis-moi, qu'est-ce qui t'amène ici? Tu n'a pas remis un seul pied ici depuis...

《 2 an exactement . Depuis que mon papa est mort. 》

Je souria, et dis :

- J'avais besoin de décompresser. Désolé de n'avoir donné aucune nouvelle depuis si longtemps.
- Ça va, garçon. Je sais.
- Il y a des nouvelles recrues, remarquai-je alors que nous avançions doucement vers le centre de La Salle.
- Quelque-uns. Je jère.

Soudain, la porte d'entrée s'ouvrit brusquement, faisant grincer cette dernière. Je me retourna, ainsi que Coach, et dirigea mon regard sur la porte. Une jeune fille en robe noir, talons hauts et sac de sport sur l'épaule nous regarda à tours de rôle.

- Salut, Victór!
- Holà!

《 Victór? Frappez-moi si je me trompe, mais personne ne l'appelle par son prénom. Personne. 》

Elle lui souria gentillement et claqua la porte des vestiaires des filles.

- Qui est-ce?

Pour être franc, je suis toujours un peu ébranlé par le fait qu'elle connaisse son prénom. Être anonyme aux yeux des autres à toujours été l'une des prioritée la plus importante chez Ganza. Sachant qu'il ne révèle seulement sa véritable indentitée qu'à peu de personne ( moi,mon père, mi'amà ainsi que sa défunte femme ), est tout de même louche.
Qui est-t-elle?
Elle me rappelle vaguement quelqu'un.

Vic me lança un clin d'oeil.

- Tu verra.

Au même moment, la chica misteriosa refit apparition dans mon champ de vision. Elle est habillée d'un t-shirt XL gris et d'une pair de leggings noir nike. Elle n'est clairement pas d'ici. Sa peau est de couleur crème, joliment bronzé, avec une chevelure mi-longue brune et des yeux gris. Je n'ai jamais rencontré une personne aux yeux gris comme les siens. C'est foutrement beau et inhabituel. Je détacha mon regard de cette mamasita et alla me changer à mon tour. Ce qui se résume à n'enfiler qu'un simple short affreusement usé. Durant les trentes premières minutes qui suivirent, j'enchaîna les coups sur un punching bag, sauta à la corde à danser, fit des pompes, etc. Ensuite, j'attrapa une pair de gants et me dirigea vers le ring.

Mario, un mec du hood, me tappa sur l'épaule et claqua de la langue.

- Y'a des nouvelles règles depuis que tu nous a quitté, mon pote. Je doute que Coach t'en a fait par. ¿No es cierto?
- Si.
- Excuse-le, ce vieu tas est distrait ces derniers temps. Alors en gros, tout les noms des élèves dans La Salle sont inscrits sur le tableau là-bas, dit-il en pointant un tableau sur pied à quelques mètres de nous. Dessus, une centaine de prénoms y était écrits à la craie.

J'haucha la tête.

- Bien. Ça marche avec la force, m'expliqua-t-il. Les premiers étant les anciens et surtout les meilleurs ...et les derniers, les débutants.

Je m'approcha doucement du tableau.

- Nous t'avons garder une place dans les premiers, frère. Mais tu dois faire t'es preuves, sinon tu descent, dit Mario d'un ton menaçant. Comme nous ne savons pas où te placer dans la catégorie, tu va devoir combratte contre El campeón. Entender?
- Carrément! Alors, dis-je plus que ravis de pouvoir gagner la première place, qui est votre champion?
- Moi.

Je me retourna et... quoi? Leur champion est une fille?

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