Le vingt-quatre décembre. Veille de Noël, soir du réveillon et jour de l'anniversaire de Louis. Mon frère venait d'avoir vingt-trois ans. C'est jeune pour occuper le poste qu'il a actuellement. Avant on avait l'habitude de passer notre journée tous les deux pendant que maman s'occupait du dîné et que papa s'occupait de l'extérieur. On allait souvent se promener en ville tranquillement tous les deux, même après la mort de maman on avait gardé cette habitude sauf que c'était Gloria qui s'occupait du dîné.
Aujourd'hui, Louis s'amusait en Irlande avec sa vrai mère et sa vrai sœur selon le Daily Mirror, mon père devait être enfermé dans son bureau à Londres à s'occuper de ses dossiers et moi je suis dans le salon de notre maison secondaire à me morfondre et à déprimer.
Je vais sûrement aller me promener en ville ou près du lac comme avant, sauf que je serai seule cette fois-ci.
J'ai toujours pensée que ma famille était une famille unie, qui arriverait à surmonter tous les obstacles de la vie quoi qu'il arrive, que l'on serait toujours soudé, que rien ne pouvait nous arriver. J'avais tord. Ma famille n'est rien de tout ça. Elle est faible. Que se soit la famille proche ou la famille éloigné, on est faible et l'image que je me donnais de cette famille est horriblement fausse.
Noël est une fête où tous les membre d'une famille se rassemble, alors pourquoi nous étions seulement tous les quatre à chaque réveillon ? Mes parents ne s'entendent pas avec les membres de leur famille. La seule personne avec qui mes parents s'entendaient bien était la sœur de ma mère, sinon mon père ne parlait plus à son frère à cause de l'entreprise ou plutôt l'argent, mon oncle est un homme cupide. Ma mère avait fait tout son possible pour que ça ne se finisse pas mal entre moi et Louis et voilà le résultat trois ans plus tard.
J'ai besoin d'un bon bain chaud et d'un verre de vin blanc avec, sinon je sens que je vais tomber dans un tourbillon d'idées noirs et c'est par forcément ce que je veux pour le réveillon.
Je me lève du canapé et je me dirige vers la cuisine pour déposer ma tasse de thé vide dans l'évier. Gloria est dans la cuisine et me prépare des plats pour le reste de mon séjour, je ne l'ai même pas entendu rentrer dans le domaine. Je la salut avant de lui expliquer que je vais prendre un bain. Je sors la première bouteille de vin blanc que je trouve dans le frigo avant de monter à l'étage avec un verre à pied.
Je fait couler l'eau dans la baignoire avant de me déshabiller et de m'attacher les cheveux en un chignon désordonné. Une fois la baignoire remplie, je m'installe dans le bain et attrape mon verre remplit de vin. Je fixe le mur en face de moi tout en buvant mon verre et en vidant mon esprit.
Je pense à mes années lycées, à ce que j'ai fait, aux fréquentations que j'avais, à tout ce qu'il s'est passé pendant ces années là. J'était toujours fourrée avec Jilianne et Romy. Je connais Jilianne depuis le berceau et nous connaissons Romy depuis le collège. Harry nous avait rejoint au lycée. J'étais tombée dans sa classe en seconde, séparée de mes deux amies. J'avais automatiquement sympathisé avec le bouclé, on ne s'est jamais séparé depuis. Je ne vois pas ma vie sans lui aujourd'hui, il est une bouée qui me tient hors de l'eau.
Je n'ai jamais compris pourquoi lui et Tristant se détestaient, à l'époque, j'avais cru qu'en présentant mon meilleur ami à mon petit-ami, ils allaient devenir les meilleurs amis du monde. J'avais eu tord. Tristan m'a tout de suite fait savoir que je ne devais plus approcher le bouclé et ce dernier m'avait fait comprendre que jamais il ne serait ami avec mon copain. Ça m'avait profondément déçu de savoir que ces deux hommes qui partageaient ma vie ne pouvaient pas se voir. Ce qui m'avait encore plus déçu, c'est que lorsque Jilianne à présenté Harry à James, les deux se sont directement bien entendus.