La douce sonnerie de mon réveil me sort de sommeil. Je fais le récapitulatif de ma journée : deux heures d'économie suivit d'une heure de débat sur le fonctionnement politique des Etats-Unies puis dans l'après-midi une heure de français. Ça devrait faire le faire, à part les deux heures d'économie et le débat. En fait ça ne le fait pas.
Je sors finalement de mon lit et je me prépare; jean noir avec mon tee-shirt noir avec le logo des Pink Floyd. Je vais ensuite me brosser les dents. Je croise Dana qui cherche son cours sur l'exportation occidentale. Après m'être nettoyée les dents je retourne dans ma chambre pour récupérer mon sac et pour enfiler mes vans bordeaux.
-Sam, Tu prends quelque chose ce matin? Me demande Sarah
-Non merci Sarah, j'irai au Starbuck dans la matinée. Dis-je en enfilant ma veste en cuir
-Ok. On se voit ce midi? Me demande-t-elle à nouveau
-Oui, la table près de la fenêtre et de la porte de sortie de secours, comme d'hab'.
-Tu finis à quelle heure Sam? Me demande la belge
-Quinze heures je crois et vous?
-Putain, j'aurais dû prendre éco et politique au lieu du commerce international, je finis à dix-huit heures.S'écrit Dana
-Je finis à seize heures. Répond Sarah
-Ok, j'irai faire quelques courses après alors.
Je salue les filles de la main puis je sors de l'appartement. Je me dirige ensuite vers l'arrêt de bus prêt de notre immeuble après avoir descendu les trois étages menant à notre studio. J'installe mes écouteurs à mes oreilles afin de laisser défiler l'album Our Version of Event d'Emeli Sandé.
Le bus me dépose au campus. Je me dirige vers l'amphithéâtre pour me rendre à mon cours d'économie de deux heures. Mon dieu ! Je haie l'économie, c'est ennuyant. Pourquoi j'étudie l'économie déjà ? Ah oui, parce que mon très cher frère aîné Louis William Jones, a décidé que je devienne sa future associée après mes études. Merci papa de lui avoir presque forcé la main.
L'économie et la politique ce n'est pas du tout mon truc, mon truc c'est la peinture. Ça me libère, je peux laisser libre cours à mon imagination. Mais d'après Louis et papa, la peinture n'est qu'une passion, on ne peut pas en faire son métier, c'est impossible. Mais bien sûr! C'est pour ça que vous m'avez acheté trois tableaux chacun, mais évidemment vous ne savez pas que c'est moi qui les a peints, j'ai choisis un pseudo pour les expositions.
En parlant d'exposition, faut que je sache si j'ai une place à l'exposition du vernissage des jeunes peintres de la semaine prochaine à Wolverhampton, j'ai toujours pas reçu de mail. Mon professeur d'économie, monsieur Gareth me sort de mes songes.
- Je vous ennuis mademoiselle Jones ?
- Du tout monsieur.
- Alors au lieu de rêver, suivez.
Je hoche la tête pour seule réponse. Tu m'emmerdes avec ton PIB toi, je suis remontée contre mon frère et mon père là. Ah, si ma mère était toujours là, je pourrais peut-être étudier l'art. La seule chose que tu m'as laissé maman, c'est Lucie, qui d'ailleurs se trouve chez le garagiste.
En parlant du garagiste, Liam, ce mec est très...troublant. Personne ne m'a jamais intimidé. J'ai toujours eu une confiance en moi que mon père m'a transmit qui m'a toujours permis de ne jamais être intimidé par quelqu'un mais lui, il me fait perdre cette confiance, il pourrait m'achever d'un seul coup. Il est tellement froid et il a un regard qui te glace sur place.
C'est troublant de rencontrer une personne comme lui, il me donne envie de savoir ce qu'il y en dessous, s'il est vraiment comme ça ou si c'est une carapace, une sorte de protection. Son employé basané n'a pas l'air de m'apprécier non plus vu le regard qu'il m'a lancé, je n'ai jamais eu d'accueil aussi froid de ma vie. Il n'y que le blond, Niall je crois, qui a été assez sympa avec moi et encore, si Lucie n'avait jamais été ma voiture, il m'aurait complètement snobé.
Je suis en train de me monter la tête pour trois mécanos que je vais voir juste le temps de la réparation de mon véhicule et puis basta, je ne les reverrai plus jamais.