Au fur et à mesure de l'entretien, Madeleine se sentait de plus en plus mal, ses envie de vomir devenaient de plus en plus fréquentes et de moins en moins retenables. Et à vrai dire elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait. C'était la première fois qu'elle se sentait aussi mal. Jessica le remarquait bien. Et James se rendait à présent compte de ce qui se passait, mais tant que M et Monneypenny seraient en ligne il ne pourrait pas en parler avec Madeleine.
Une fois le rapport terminé, les conclusions menées, et les affaires réglées, M ordonna à ses agents de rentrer au plus vite à Londres. Pour ce qui était de Rico, Jessica et Madeleine demandèrent à ce que son train de vie et celui de sa nièce soit assuré et que la région sois sécurisée. Londres raccrocha quelques instants plus tard.
Chacun rentra donc dans sa chambre, mais durant le trajet James demanda à sa fille si elle savait ce qu'il se passait avec Madeleine. Elle lui répondit qu'elle n'en savait rien, tout d'abord parce que Madeleine lui avait dit de ne pas en parler, et ensuite parce qu'elle ne savait vraiment rien. Elle aussi s'inquiétait, pas moins que James en tous cas.
Arrivés près de leur chambres, situées l'une à côté de l'autre, James entra dans celle de Madeleine, signe pour Jessica d'aller dans la sienne. La chambre de James comportait en plus de tout ce que possédait l'autre chambre, un ordinateur. Jessica s'installa sur le bureau sur lequel était posé l'ordi, il était connecté au réseau secrets, il suffisait d'entrer son nom d'agent et son mot de passe pour accéder à tout ce qu'on souhaitait. Jessica navigua sur internet pour se mettre au courant des dernières nouvelles mondiales. Puis elle regarda ses mails, dedans des dossiers qu'elle avait demandés à Qu sur sa mère, et d'autres choses plus ou moins importantes.
Pendant que Jessica naviguait sur internet, James essayait de parler avec Madeleine.
-Qu'est ce qui ne va pas ? Lui demanda-t-il.
-Pourquoi ça n'irais pas ? Répondit Madeleine le plus naturellement possible.
-Écoutes on voit bien que ça ne vas pas... Tu es malade ?
-Je n'en sais rien à vrai dire....
-Il faut que tu ailles voir un médecin.
-Non !
-On en a déjà parlé....
-J'ai dit non ! Coupa Madeleine.
James ne cessait de se répéter... Il n'arrivait pas à lui faire entendre raison... Elle avait réussi à le faire sortir de son alcoolisme, mais là, il replongeait, il ne savourait même plus le goût de l'alcool à cause du mauvais sang qu'il se faisait, il en était déjà à son troisième verre en une trentaine de minutes.
Madeleine était encore en train de refuser de voir un médecin lorsque James la coupa d'un ton autoritaire, mais calme.
-Madeleine ça suffit ! Tu vas voir un médecin, et c'est moi qui vais t'y emmener.
-James....
-Tu ne comprends donc rien ? Je suis fou de toi, je me fais un mourron et toi, tu continu d'objecter mes propositions.
James jeta alors violemment son verre vide par terre, le verre se brisa. James empoigna alors Madeleine. Non il n'était pas sou, il tenait extrêmement bien l'alcool, et même s'il finissait à lui seul une bouteille entière de whisky, il ne serait pas sou. Mais Madeleine le poussait à bout, il l'aimait, oh ça oui qu'il l'aimait, elle lui rappelai Vesper Lynn, mais qu'est-ce qu'elle pouvait le mettre hors de lui des fois. James l'emmena donc jusqu'à l'infirmerie.
Pendant la dispute de James et Madeleine, que Jessica pouvait percevoir en tendant bien l'oreille, elle reçu un appel vidéo du centre technique de Londres. Elle décida de décrocher, et le visage de Qu apparu à l'écran. Un visage si doux, si lisse, avec se lunettes qui lui donnaient un air intellectuel, ce qu'il était par ailleurs. Jessica trouvait si beau, si simple, et même s'il n'était doué que dans l'informatique et la technique, elle et lui se comprenaient parfaitement, même si la plupart des termes qu'il employait lui étaient inconnue, sa façon d'expliquer était si compréhensible à son sens.
-Salut Jess ! Lui dit-il. Heureux de pouvoir te parler.
-Moi aussi Quentin ( Qu est le diminutif de Quentin ). Malheureusement je crois que je fréquente trop mon père, je commence à prendre se mauvaises habitudes. Désolé de t'avoir causé tant de mauvais sang et de peine.
-Non au contraire, j'ai sauté de joie quand j'ai appris que je n'aurais plus à te supporter toi et tes mauvaises manies. Plaisanta-t-il.
-Toi aussi tu m'as manqué. Lui dit plus sérieusement Jessica. J'ai hâte de te retrouver à Londres.
-Moi aussi, j'ai déjà envie de te prendre dans mes bras, d'embrasser tes lèvres pulpeuses.
-Je t'aime. Lui dit sincèrement Jessica.
-Je t'aime. Lui répondit non moins sincèrement Qu.
La conversation s'arrêta quelques minutes plus tard, alors que Jessica entendait James sortir violemment se la chambre voisine. Elle éteignit rapidement l'ordinateur, et sortie de la chambre, devinant où James se rendait. Elle se dirigea donc elle aussi vers l'infirmerie. Elle retrouva James seul dans la salle d'attente.
-Où est Madeleine ? Demanda t elle.
-Avec les médecins.
-Tu as réussi à la convaincre ?
- Non je l'ai forcé.
-Tu penses que c'est quoi ?
- Je ne sais pas, une maladie locale, plus ou moins graves, une insolation, un coup de soleil, une bouffé de chaleur.... Il peut y avoir des centaines de causes.
-Les médecins la trouveront. Elle guérira.
James acquiesça. Jessica ne l'avait jamais vu dans cet état, il était calme à l'extérieur, mais extrêmement anxieux à l'intérieur. L'adolescente devina qu'il avait peur de perdre encore une fois une femme dans sa vie, la première à avoir ouvert le bal étant son premier vrai amour Vesper Lynn, suivit par l'ancienne M, la seule femme aux commandes du MI6, puis par la mère se Jessica. Et même s'il avait éliminé Oberhauser de la course, il continuait de perdre des femmes ayant eu une grande influence dans sa vie, il ne voulait pas que Madeleine soit la prochaine. Jessica comprenait son inquiétude, et le soutenait.
