1er Septembre, le jour tant attendu pour tous les élèves de première année à Poudlard. Même si, dans mon cas c'est la sixième année je suis toujours autant excitée de retourner au château, d'autant plus que cette année je suis Préfète en chef de mon humble maison Gryffondor.
Je me faufile alors dans le couloir du Poudlard Express afin de rejoindre le compartiment des Préfets. Je passe devant celui de mes meilleurs amis Harry et Ron, je les salue d'un geste de la main sans conviction car pour la première fois je ne m'assiérai pas avec eux.
Le compartiment des Préfets se trouve au fond du train et j'arrive la première, prend place sur la banquette grise toujours en bonne état compte tenu de son âge certainement avancé.
A ma grande surprise notre professeur de métamorphose ouvre la porte du compartiment et un jeune homme blond - que je ne mets qu'une fraction de seconde à reconnaître - lui emboîte le pas.
Je tombais malencontreusement dans ses yeux gris glaciaux tandis qu'il me lançait un regard noir que j'évita trop tard.
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Le professeur McGonagall prit place sur la banquette et d'un air sévère lança :
- Bonjour Miss Granger et Bonjour Mr Malefoy. Comme vous le savez déjà vous serez nos Préfet en Chef durant toute cette année scolaire.
La mâchoire de Drago se crispa, j'aurais parié qu'il m'aurait lancé un juron si notre professeur n'était pas là. De mon côté je me sentais de plus en plus mal à l'idée de devoir coopérer avec lui.
Puis McGonagall reprit :
- Vous partagerez des appartements au 2ème étage, surtout je compte beaucoup sur votre maturité afin que votre cohabitation se passe sans embûche et pouvoir faire honneur à vos maisons respectives.
Je ne doute pas du sérieux de Miss Granger mais j'espère que vous Mr Malefoy, vous tacherez de bien vous comporter.
Je sentis soudainement une pression sur ma cage thoracique, j'allais devoir partager mon appartement avec le garçon plus hautain et irrespectueux que je connaisse. Quand mes amis vont savoir ça je n'ose même pas imaginer leur réaction, Ron avalera sûrement son poulet de travers.
À la seconde qui suivit le départ de notre professeur, Drago lâcha un gros soupir et sorti comme une furie en me lançant un second regard noir. Bizarrement, malgré ma convoitise du poste de Préfet je n'étais plus du tout excitée comme au départ. Je ne me sentais plus de faire ça, j'étais comme dégoûtée. Alors je suis restée quelques minutes seul dans le compartiment afin de retenir mes larmes et de me calmer un peu. À vrai dire, cette nouvelle m'avait vraiment chamboulé.
Je suis donc allée enfiler ma robe de sorcier au couleur de Gryffondor et je suis retournée m'asseoir, je n'osais pas aller voir Harry et Ron par peur d'être affublée par des tonnes de questions et n'ayant pas le courage d'y répondre – le comble pour une élève de Gryffondor –je préfère donc les éviter pour le moment. De toute façon pour l'instant ils ne se doutent de rien et je préfère ça.
Le train commence à ralentir et je reconnais avec bonheur ce paysage si vert que j'aime tant et le château commence doucement à ce dessiner au loin.
J'aime plus que tout mes parents cependant je me sens si bien ici, je me sens comme chez moi et je sais que je serai toujours la bienvenue à Poudlard.
PDV Drago :
On est bientôt arrivé et je ne suis toujours pas calmé, je n'y crois toujours pas, comment cette vielle chouette a pu me faire ça à moi? Je suis un Malefoy tout de même. Devoir partager mes appartement avec cette sang de bourbe ? Jamais je ne l'aurais cru, mais je vais devoir faire avec.
Un quart d'heure plus tard le train s'arrête, je rejoins en compagnie de Crabbe et Goyle les diligences tiré par les Sombrals, c'est d'ailleurs la première fois que je les vois.
Une fois dans la grande salle, celui qui nous sert de directeur fait son interminable discours juste après l'interminable répartition dans les quatres maisons.
Alors que nous commencions à manger, je me retourne discrètement vers la table des Gryffondor et jette un coup d'œil rapide en direction de Granger. Celle-ci parle d'un air sombre au balafré et au rouquin qui dans la seconde d'après s'étouffa avec sa cuisse de poulet. Quel imbécile ce Weasmoche. J'éclate de rire et tous les regards de la table se tournent vers moi, pris de cours je lance un de mes légendaires regards noirs qui marche bien.
PDV Hermione :
Et voilà que Ron avale son poulet de travers comme je l'avais prédit. Harry eu soudain le visage crispé :
-C'est pas possible, Malefoy ? Tu vas cohabiter avec Malefoy ? Dit – il avec une sorte de rage contrôlée.
-Je n'ai pas le choix Harry ! Je t'assure que si je l'avais je changerais d'appartement.
-En tout cas tu ne démissionneras pas de ton poste de préfète, ça c'est sûr, lança Ronla bouche dégoulinante de poulet.
-Ron tu pourrais cesser de manger de cette manière c'est dégoûtant, renchéris je avec un haut le cœur.
-Ron, c'est pas vraiment le moment là. Hermione on veillera sur toi, on ne laissera jamais cet ordure te faire du mal !
J'acquiesce d'un signe de tête et me penche sur mon assiette toujours pleine. Je n'ai pas touché à mes saucisses mais à vrai dire je n'ai pas faim, hors j'appréhende aussi de rentrer dans mes appartements. Un face à face avec Malefoy, qu'est ce qui pourrait être pire ?
Je décide quand même de sortir de table, l'estomac noué. Ron me demande alors, l'air soudain inquiet:
-Où tu vas comme ça Hermione ?
Alors, le premier endroit qui me vient à l'esprit et sûrement l'endroit ou je passe le plus clair de mon temps en dehors des cours : la bibliothèque.
-Je vais à la bibliothèque, je lâche d'un air froid qui n'est pas du tout mon genre.
-Pourquoi ça ne m'étonne pas, mais tu es sûre que ça va ?
-Oui ça va ne t'inquiète pas, j'ai juste besoin d'être un peu seule.
Mes dernières paroles sont étouffées en un sanglot que Harry et Ron ne perçoivent pas, enfin je l'espère.
Je suis restée au moins une heure et demie à la bibliothèque. A 21h30, je décide enfin d'affronter Malefoy et d'aller dans nos appartements.
Je marche à pas de louve jusque devant le tableau d'une jeune femme qui prend son thé, puis je me rappelle à ce moment là que je ne connais pas le mot de passe.
Je suis sur le point d'exploser quand j'entends un pas léger monter les escaliers. Je ne me retourne pas et dans la seconde même je sens un souffle chaud dans ma nuque.
