Chapitre 3

19 2 0
                                    

21h30, en route vers le « Pocket-Bar ». Nous marchons sur le trottoir, le long du fleuve. Le temps y est agréable, la pluie vient tout juste de cesser et nous pouvons encore sentir l'odeur mouillée du tarmac. L'eau ruisselle sur les feuilles, les oiseaux sortent de leur cachette, des flaques se sont formées au pied des arbres et au bord du trottoir.

J'aperçois au loin les lueurs jaunâtres de l'enseigne du bar, nous y seront dans quelques instants.

La porte du bar est grande, arrondie sur le dessus et vieillie par le temps. La poignée ancienne possède un anneau en fer, grâce auquel on frappe à la porte. Les charnières sont un peu rouillées sur le dessus, et un long grincement se fait entendre lorsque la porte s'ouvre. Le patron du bar.

- Le patron : « Entrez mes amis, je vous en prie »

- Alessandro, Paul, Cloé et Léonie : « Bonjour, merci ! »

- Le patron : « Tient, Léonie ça faisait bien longtemps que nous ne t'avions vue » dit-il avec un air interrogateur ?

- Léonie : « Oui, je sais bien, à vrai dire j'étais occupée... »

- Le patron : « Voici votre table, je vous laisse vous installer et j'envoie quelqu'un de suite prendre votre commande ».

Nous nous installons à cette petite table ronde, pendant que le barman arrive au loin prendre notre commande.

Il est assez beau garçon ; élancé, les yeux bleus et les cheveux bruns, une barbe de trois jours, un sourire impeccable avec deux petites fossettes qui se creusent, une démarche de mannequin, propre sur lui avec son pantalon noir, son t-shirt moulant et son tablier de barman. Il faut dire qu'il est plutôt pas mal.

Il s'avance vers nous et me lance un petit regard. Je sens la chaleur envahir mes joues et ma fréquence cardiaque augmenter, oui bon je rougis...

- Le barman : « Bonjour, que désirez-vous boire ce soir ? »

- Alessandro : « Mets nous 4 bières va ! » lance-t-il avec son air de bon vivant.

- La barman : « Très bien, merci ».

Il sourit, se retourne et part vers le bar.

Pendant ce temps-là, je ne peux m'empêcher d'observer... Je ne suis pas au parc, mais après tout le changement ne fait pas de mal.

« A côté de nous, sur le bar, se tient un homme à moitié assis sur le tabouret, et à moitié affalé sur le bar. Il doit avoir la trentaine. Sa tête semble lourde, il la tient avec une main, pendant que l'autre tient un verre de wisky. Une de ses jambes pend dans le vide, et ses yeux sont à mi-clos.

Pourquoi se met-il dans cet état ? Il est pourtant seul, personne ne l'accompagne. Une liste d'hypothèses résonne dans ma tête ;

- Trop de boulot ? Un patron trop sévère ?

- Des problèmes de couples ? Disputes ? Divorce ? Infidélité ?

- La solitude ? L'abandon ? Une déception ?

- Le décès ou la maladie d'un proche ?

- Des problèmes financiers ? Trop de dépenses ? Pertes au jeu ?

- ...

Tant de raisons auraient pus amener cet homme dans ce bar. Mais pourquoi noyer son chagrin dans l'alcool et ne pas en parler autour de soi, ou encore positiver, voir ce qui va bien ? Mais je ne vois pas en quoi se détruire la santé arrangera quoique ce soit ? D'accord il va oublier pendant quelques heures, mais et après ? Tout ce qu'il aura gagné demain matin c'est un mal de crâne en plus. » L.

Le barman arrive avec les bières, il les pose sur la table avec un plat de cacahuètes. Nous le remercions, et trinquons.

Paul sort un jeu de carte et nous commençons à jouer une partie. Il fait équipe avec Cloé et moi avec Alessandro.

Les heures passent et défilent, les bières aussi ! Le bar tourne autour de moi, les rires raisonnent avec échos et les lumières deviennent floues. Il est temps de rentrer à présent, cette soirée m'a vraiment fait du bien finalement.


Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jan 12, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

L.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant