Chapitre 1

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Salut! C'est une histoire écrite à deux, avec Mathorse. Un peu spéciale, chaque effet correspond à une des deux personnages principaux. Le gras pour Riane, et le normal pour Eden.





Comment vous dire que, selon moi, une bonne journée commence avec une tasse de café bien chaude, un croissant, et ma couette. Ceux qui vous dirions le contraire ne sont pas fréquentables. Ou du moins, pas drôle. Une excellente journée? Un beau mec musclé est compris dans le lot, pour me les amener.

Ce matin, ce n'était pas une bonne journée. J'avais été réveillé par les beuglements de mes parents. Apparemment, ma mère avait encore trompé mon père. Il avait donc encore pris la bouteille, et après l'avoir vidé consciencieusement, avait encore envoyé ma génitrice au tapis. Pour une fois, ce n'était pas moi. Je soupirais. La routine habituelle. J'avais droit à ce spectacle au moins deux fois par semaine depuis mes 4ans, et quelques fois, quand j'avais le malheur de me retrouver à côté, les coups retombaient sur moi. Mais pas aujourd'hui. Pas à un jour de la rentrée. Je ne voulais pas un cocard dès mon premier jour. Je ne voulais pas être cataloguée comme bagarreuse dès le départ, surtout que ce n'était vrai. Enfin, vous allez de dire que les jeunes de nos jours étiquetaient tout le monde, mais je ne souhaitais pas pour autant leur donner des raisons de le faire.

Je me levais en grinçant des dents, enfilais un jean et un t-shirt en vitesse et pris mon sac, déjà tout fait, mes affaires de cours et mis des vêtements de rechange à l'intérieur. Avançant furtivement jusqu'à l'entrée, je jettais un oeil dans le salon, et vis ma mère, au sol, continuant à crier des insanités, en se tenant sa joue rougie. J'ouvris la porte le plus doucement possible et sortis de cet asile de fous. Je sautais dans le premier tramway direction chez Eden. J'avais l'habitude de me réfugier chez elle, à chaque nouvelle crise de mes ''parents'' pour me changer les idées et fuir ce quotidien de merde.

Lorsque je sonnais à la porte, sa mère, Sophie, m'ouvris en souriant: elle était la parfaite ménagère des années 50. Je clignais des yeux, éblouie: overdose de rose, comme le disait Eden. Cheveux toujours tirés à quatre épingles, tailleur serré fuchsia, l'opposé total de sa fille, en somme. Malgré tout, elle connaissait ma situation et se comportait avec moi comme une seconde mère. La seule que j'avais jamais connue en fait. C'était un peu une marque de famille; j'avais vite été intégré comme membre à part entière, aussi bien par elle, que par le père d'Eden et son grand frère, Nathaniel.

- Bonjour Sophie, déclarais-je, un sourire factice collé sur le visage, est-ce qu'Eden est là?

- Bien sur, entre. Elle est dans sa chambre, vas la réveiller. Dis lui que le petit déjeuner se finit dans 5 min, si elle ne descend pas avant.

- D'accord, j'lui passerais le message, répondis-je en souriant.

Je montais quatre à quatre les marches de l'escalier en bois bruni par le temps de la maison de mon amie, et atterris dans sa chambre spacieuse. Les murs bordeaux et blancs étaient à moitié cachés par les étagères de livres et l'armoire à vêtement. Elle était divisée entre le bureau, qui ne servait pas beaucoup, la salle de bain et le lit. Lit sur lequel mon amie se trouvait. Dans les bras d'un inconnu. Encore.

Je tirais sa couette épaisse, et m'écrasais sur elle avec toute la finesse dont j'étais capable, histoire de la réveiller rapidement.

Je sentis sur moi un poids inhabituel et ouvris les yeux, appercevant alors des cheveux bleu nuit, tombant sur mon visage. Etonnant qu'elle puisse peser aussi lourd, avec son petit mètre soixante. Les yeux bleu clairs de Riane me scrutaient, amusés, mis en valeur par sa peau bronzé et son visage ovale. Le poids revela la tête après s'être assuré que j'étais parfaitement réveillée, et ses lèvres fines se tordirent en un sourire sardonique.

Espoirs de deux passionnéesWhere stories live. Discover now