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J'aurais tant aimé rester dans les bras de Morphée mais malheureusement, mon réveil m'en a extirpée. Mon réel premier jour de travail m'attendait. Je dois avouer que je suis encore plus stressée que la veille. Mais bon, cela doit être normal. Je veux faire au mieux pour le boulot de mes rêves. Pour cette seconde occasion j'avais enfilé un jean droit et un t-shirt basique ainsi qu'une veste. L'ensemble s'accordait parfaitement dans les tons de noirs-grisés. Je sautais dans mon auto et je fus arrivée au bureau aussi vite de que la foudre.



« Bonjour Ealie, formulait mon patron.

-Bonjour monsieur, comment allez-vous ? demandais-je, peu convaincue.

-Très bien. Tous les renseignements sur ce que vous devrez faire sont sur votre bureau. Je repasserais dans une heure pour connaître mon emploi du temps.

-Ce sera prêt, à tout-à-l 'heure, monsieur Leni. Dis-je en partant jusqu'à l'administration. »



L'endroit semblait splendide. La pièce blanche révélait une fraîcheur exaltante incroyable, cela contrastait tellement avec tous les détails bruns dispersés autour de la pièce. Ne parlons seulement pas des tableaux de luxure qui doivent coûter une fortune, sûrement plus que mon loyer à l'année ! Me rappelant de la tâche confiée par mon supérieur, je stoppais toute contemplation et débuta le travail. Une demi-heure plus tard, j'avais déjà fini. J'étais rigoureuse, c'était déjà un bon point. Je choisis donc d'appeler Kyan à son bureau pour lui faire part de cette information.



« Oui, mademoiselle Decker ? entendis-je directement dans le combiné.

-Votre emploi du temps est prêt et imprimé, comme vous l'aviez demandé.

-Bien, assurez-vous de m'en faire une copie informatique et de me l'envoyer par courriel. Je passe le chercher de suite.

-Oh, vous n'êtes pas obligé de vous déplacé. M'empressais, je rajoutais : Je peux vous l'apporter.

-J'insiste.

-Bien, c'est comme vous le voulez dans ce cas. finis-je par dire, prise au dépourvu »



Après le labeur, vient la pause. J'avais pensé à aller rencontrer les autres employés de la compagnie mais ils semblaient tous bien trop occupés. C'est ce pourquoi je suis assise en tailleur au pied de l'immeuble, la cigarette à la bouche, la fumée se dispersant. A cette vue, je crains probablement dans cet accoutrement chic et cette pute de clope pendue à mes lèvres devant les autres passants. Pourtant cela ne me faisait rien, au pire ils ne me remarqueraient pas et au mieux, ma fumée les ferait tousser, les agaceraient puis ils continueraient leur chemin. Je fixais des yeux une boutique de crêpes sur le trottoir d'en face, au bout de la rue. C'est ce genre de vitrine qui fait crier famine de gourmandise à votre estomac. Il est, maintenant, pour moi, indéniable d'y manger. Bien sûr, ma pause de cinq minute s'écourtait déjà donc je pris la juste décision de m'y rendre ce midi.



« J'te jure Ealie, Braden n'arrête pas d'être jaloux à propos de Chad mais évidemment que c'est fini entre lui et moi. Je veux dire, ok c'est mon ex et il me reste un minimum de sentiments mais, j'aime Braden. Sauf qu'il ne le comprend pas... dévoilait Sacha au téléphone alors que j'étais en train de corriger un rapport.

-Tu devrais lui expliquer clairement et vous devriez sortir, ce serait une bonne idée, non ?

-Oui, fin' je lui ai déjà dit sur Facebook.

-Facebook, c'est pas le réseau social des sentiments et des réglages de comptes. Ca c'était quand t'avais dix ans. expliquais-je à mon amie, espérant de la conseillée au mieux. Tu lui explique en tête à tête, le plus sincèrement possible, et ça passera crème.

-D'accord, je vais faire ça. Merci.

-C'est normal, bon j'te laisse y'a mon boss. M'empressais-je en apercevant Leni à l'autre bout du couloir. »



Il arrivait vers moi avec une grande pile de dossier sous son bras et me les déposa sur mon bureau avant de tousser, regarder l'heure et décréter "Il faut que vous me triller ça pour ce soir, vingt-et-une heure au plus tard.  il toussa une deuxième fois puis reprenait, Il s'agit là des rapports annuels de l'entreprise, j'aimerais les avoirs par ordre croissant. "

j'hochais la tête avant d'affirmer : "Vous les aurez."


Suite à cette discussion, je décidais directement de me mettre au travail. Il était onze heure et deux minutes, alors autant s'y attaqué. Je commençais donc mais je fus vite découragée. Certaines feuilles dans les dossiers n'étaient pas dans les bons. Par exemple, ici, nous avions un rapport trimestriel des chiffres de la compagnie en 2010  rangé dans le dossier "1994". Alors je prenais la feuille dans ma main et ouvrait donc le dossier de 2010 où découvrais-je l'agenda de monsieur datant de l'année 2002. C'était un bazar sans fin. C'est pourquoi je décidais de boucler tout ça dans mon sac et de régler le problème en mangeant une bonne crêpe.


Une fois la rue traversé, je me retrouva donc devant l'enseigne de la crêperie "Yelp". Quelques minutes plus tard, on me servait et j'étalais donc tout mon attirail sur la petite table. Le beau brun de tout à l'heure revient à ma hauteur et je fronçais les sourcils, surprise.


"C'est gratuit pour les jolies demoiselles étudiantes." lança-t-il suivi d'un clin d'œil.


Et il repartit à l'arrière de son comptoir, tout souriant.




Choices [j.g]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant