la fille saule

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une rose, dans un jardin, ouvrit, un jour, son regard sur le monde

d'une si intense splendeur, si intense couleur

qu'elle en faisait pâlir le monde de torpeur

si clair, et si douce, son unicité ne faisait pas le moindre doute


Mais pourtant si fragile et furtive,

ce même jour, une jeune fille, semblable et plus encore, avait éclos

Tel un bouton épanouis, tous s'évanouissait, se figeait à sa vue

la nature, les êtres, les oiseaux, les vals, les eaux


Grandissant, murissant, éblouissant,

Elle rencontra, celui qui à son tour la fit vibrer, valser, chanter 

La transforma en déesse emplie de bonheur, intensément puissant

Dans sa dance la chute ne fut que plus douloureuse, et déchirée


Sa beauté avait un prix

et ne devait appartenir qu'au temps

qui l'a reprendrait à lui

Avant la fin du printemps


La Séparation, la mort de sa gaieté, que  la vie lui arracha

Son amant, disparu, elle s'en fut, couru

près de la rivière son amie, elle pleura

si perçant, déchirant ses larmes ne pu


s'arrêter à jamais...


La terre autour frémit, tant de commisération, d'amour pour cette perfection

qu'elle s'enroula et l'embrassa de ses bras.

Sa tristesse prit racine et se laissa bercer par ce geste tendre, plein de compassion

Elle grandit, ses cheveux flottant, frôlant la rivière, elle se transforma


Pleurant ainsi jusqu'à nos jours 

perpétrant  ses vagues, et ses émotions

agitant son branchage pour nous rappeler

combien elle soufra, son bien-aimé

de l'avoir tant chéri sans permission

transmettant son supplice au passant s'aventurant autour 


Charme mélancolique 

la jeune  fille saule

éternel est et sera son chagrin








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