- C'est ici, me dit elle en me pointant une villa de sa main.
- Vraiment ? Mais c'est gigantesque et je vis seule.
- A Rome, sachez que plus vous êtes riche et plus vous montrez votre richesse, plus vous êtes respecté.
J'étais bouche bée devant cette villa. Une bâtisse. De l'extérieur, je pouvais voir l'atrium, la pièce centrale, qui était très richement décorée.
Surexcitée, je me mit à courir dans cette somptueuse maison qui est maintenant la mienne.
Me voilà dans l'atrium, une peinture représentant Vénus se trouve sur le mur principal.
Quatre à colones supportent le toit et encadrent le petit bassin.
Je parcours toute les pièces, ainsi que le tablinum (le bureau), ouverte à la fois sur l' atrium et sur le jardin, le triclinium (salle a manger) il y a trois banquettes dorées recouvertes de coussins dorés et de couvertures rouges, au centre un table ronde gravée et recouverte partiellement d'or.
Les Romains des classes aisées y prenaient leur repas en position semi-allongée, accoudés sur des coussins, devant une table centrale.
Et enfin la cubiculum (une chambre à coucher), c'est une pièce simple, un lit encadré de bois, en face de ce dernier ce trouvais une caisse de bois.- C'est là dedans que son disposé tous vos vêtements, me renseigne l'esclave, tapotant la caisse. Venez, je vais vous présentez à Celsus.
- Qui ?
- Celsus, c'est votre esclave - cuisinier. Je m'appelle Junia, je suis votre esclave personnelle.
Je suis nerveuse et je me sens coupable. J'ai des esclaves. Je n'aime pas ça. Je n'en voulais pas. Je ne veux avoir personne sous mes ordres. Je peux cuisiner seule, me préparer seule.
- J'avais pourtant prévenu Jérôme, je ne veux pas avoir d'esclaves.
- Je sais, mais comprenais bien, que toutes personnes d'ici possèdent au minimum deux esclaves. Vivre sans est mal vue, me dit - elle, puis si un homme vous faits des avances, il doit passé par moi.
Je rougis, et regarde le sol, trop timide pour survivre à son oeil et à son sourire taquin. Jamais aucun homme ne m'avait dragué, jamais de premier baiser, jamais de relation sexuelle. Je suis innocente, beaucoup trop pour ce monde où le sexe n'était aucunement tabou.
- Savez - vous pourquoi je dis cela ? Avez vous lu L'Art d'Aimer d'Ovide ? Me demande t - elle.
- Oui je le sais et je l'ai lu.
"Lié connaissance avec la servante de la femme que tu veux séduire : tu dois t'y employer"Elle me regarde impressionnée.
Puis sourit d'un grand et sincère sourire.- Vous m'étonnez ! Rare sont les femmes qui citent parfaitement les oeuvres d'un si grand poète.
Ce livre était le premier que j'avais lu. C'est mon favoris après L'Odyssée d'Homère.
- Ce qui est étonnant c'est qu'une si belle femme puisse être aussi intelligente. Ici les femmes belles n'ont pas besoins de culture pour plaire ou attirer. Tandis que les moches, elles, en ont besoins. Dit une voix masculine.
Je me retourne, et vois un homme petit, menu, vêtu d'une toge toute aussi sale que celle de Junia. Il porte un air grognon sur son visage.
- Je suis Celsus, votre esclave - cuisinier.
- Je suis Aelia, votre... maître. Dis - je, grimaçant légèrement en disant le dernier mot. Je ne voulais pas.
- Madame, vous devriez vous préparez ce soir, vous sortez, me dit Junia.
- Comment ca ?
- Le fils aîné de notre Empereur à récemment abandonné la bulla. Tout le peuple Romain est invité à fêter son arrivée dans le monde des adultes.
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A L'Ancienne
RomanceIl me caresse la joue délicatement, ces yeux océan me regardent tendrement. - Sois prudente je t'en pris Aelia, me supplia t'il. - Je te promet de revenir en vie. Il me sourit doucement, et me prend dans ces bras chaud et forts. Mes bras enc...