Chapitre 3

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   Les visages fatigués des élèves étaient tournés vers le tableau blanc noirci d'écritures. Leurs yeux suivaient les mouvements lents du professeur. Le soir se levait peu à peu, et les têtes blondes prenaient doucement la couleur du soleil couchant, un orange rassurant. Partagé entre le sommeil et l'envie de voir les dernières lueurs de cette journée d'hiver envahir la salle de classe , Louis avait posé sa tête sur ses bras, les yeux mi-clos. Du dernier rang, il pouvait observer tout ce qui se passait autour de lui, et surtout, il pouvait le regarder.

"...ainsi, dans l'optique de souder la classe et d'améliorer son niveau, l'ensemble de vos professeurs et moi-même avons décidé de créer des binômes de travail..."

   Un paquet de chips s'ouvrit, et une forte et persistante odeur d'épices envahit la pièce.

"...que nous avons nous-mêmes formé, en fonction du niveau de chaque élève."

   Les paupières du jeune garçon, déjà lourdes, semblaient devenir insupportablement pesantes. Il sombrait peu à peu dans les bras de Morphée, et, alors que ses yeux se fermaient, ses fines lèvres esquissèrent un sourire. Pourquoi? Il avait l'impression que cette journée se terminerait vraiment bien.

"...ces binômes utiliseront cette heure chaque semaine afin de s'entraider et de faire leurs devoirs ensemble. Je compte sur vous pour utiliser cette heure efficacement et de ne pas chahuter...Je vous fais confiance.

Voici les binômes:"

    Louis se souciait peu de la personne avec qui il serait. De toute façon, il ne sera pas avec Harry, puisque les deux membres du binômes doivent être de même niveau. Et puis, comment pouvait-on suivre un cours dans une salle aussi confortablement chaude, un vendredi soir où tout vous poussait à dormir?

   Le professeur entama la liste des binômes, pendant que Louis s'endormait pour de bon.

"Et le dernier binôme: Styles et Tomlinson", dit le professeur d'une voix assez forte pour réveiller le garçon.

"Veuillez prendre vos affaires et aller ensemble à la salle 18"

Ensemble

    Louis rangea son sac comme s'il allait à l'échafaud et au paradis à la fois, lentement, très lentement. Il sortit dans le couloir et remarqua qu'Harry ne l'avait pas attendu. Il était peut-être déjà arrivé, se dit-il, et il trouva ses hypothèses confirmées lorsqu'il entra dans la fameuse salle 18, et qu'il vit celui qu'il aimait refermer la porte, avec un sourire en coin et un éclat étrange dans ses yeux verts.

-On devrait allumer la lumière.

-Non, on n'en a pas besoin.


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