1/ Internement

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Je suis face a ce bâtiment plutôt  imposant.

"Il se la pète un peu non ?"

Je rie malgré moi, et mes parents me regardent bizarrement.

-Je repensais à ce jour. Mon père me coupe avant que je puisse finir de trouver une excuse d'un geste dedaigneux.

"Je me rappelais d'une blague? C'est tout ce que tu a trouver vraiment ? Il a bien fait de te couper avant que tu ne sortes une enormité pareil"

"C'est ta faute si je suis ici et si j'ai rie pour rappel"

-Tu est sûre que ça va ma chérie ?

-Oui oui maman je réfléchis juste.

-Ne me ment pas Lay s'il te plait, tu parlais avec cette voix dans ta tête c'est ça ? Me demande mon père avec un regard désaprobateur.

Comme si j'y pouvais quelque chose, comme si j'avais fais le choix conscient de lui pourrir sa petite vie parfaite en banlieu. Je ne répond pas et rentre à la hâte dans le bâtiment.

Mes parents décident finalement de me passer devant et de s'entretenir à mi-voix avec la secretaire présente à l'accueil.

"Beurk! Sa pue ici, et en plus t'a vue leurs têtes ? Vivement que l'on se casse d'ici !"

Je soupire. Je ne pouvais pas le contredire les murs et les sols etaient blanc le seul contraste venait de ma tenue. Un sweat rose et crème horné d'un Dino, qu'il avait considéré "utopiste, les dinos par chez moi sont bien moins sympathiques. En plus du fait que ça te donne un look de folle à lier, bien jouer vu les circonstances".

Mes parents avaient à peine fini de discuter, qu'une femme qui devait avoir la quarantaine vêtue bien évidement de BLANC de la tête au pied arriva. Elle souriait, non rectification elle ME souriait. Je n'ai jamais connue de sourire plus angoissant de ma vie.

-Bonjour Lay si tu veux bien me suivre jusqu'à mon bureau.

Je lui souris aussi poliment que possible etant donné la situation et la suivi en gardant une distance de sécurité. J'étais tellement concentrée que je n'avais pas vue:  

1- le garçon qui me fonçait littéralement dessus. 

2- que mes parents m'avaient abandonner a mon triste sort.   

Le garçon m'écrase et je tente de le repousser. Il a un regard fou, ce serait un patient ?

"Lay pour une fois écoute moi écarte toi de lui merde!"

"Un ami à toi ?"

Je n'ai pas le temps de finir que le garçon se jette en arrière en hurlant:

-Elle ma frappe au secours! Elle veut me tuer!

-Qu'est ce que tu racontes ? C'est toi qui. Je suis interrompue alors que des infirmiers me tirent en arrière en me hurlant de me calmer.

Je n'ai pourtant jamais été plus calme que à cet instant. J'ai l'impression de bouger au ralenti.

Je devine mes parents du coin de l'oeil un air de deception, le bruit d'un papier que l'on signe.

"une mascarade"

-Emmenez la dans sa chambre et fermés à clefs. Madame, Monsieur Feel si vous voulez bien me suivre.

Je regarde ma mère affolée et elle forme un "c'est pour ton bien" muet. J'écarquille les yeux et reprend comme soudainement possession de mon corps. Je hurle, je me débat, des larmes coulent le long de mes joues.

"Arrête ça sert à rien ils ont eu ce qu'ils voulaient tu va être interner tu est officiellement folle bravo"

-Tu ment! Je ne suis pas folle tu existe tu est un. Ils ne me laissent pas finir et m'administrent ce que je suppose être un sédatif.

"Super, maintenant je suis encore plus inutile"

"Parce que tu l'as jamais été ?"

Je me sens flasque,sans énergie. Un infirmier ma emmené dans une chambre et m'a déposé sur le lit.

Malgré ma lutte acharnée mes yeux papillones et je m'endors sur ce fond blanc qui me fait tant horreur.

"Quelle perte de temps et d'energie"

Mizombie

                             

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