Taissa
Ma petite soeur, quel temps fait-il chez toi ? Ici, il ne fait que grisâtre dans le ciel depuis ton départ comme si ton absence avait créer un néant dans ta ville natale.
J'espère aussi que tu es heureuse là-haut, parce que moi je ne cesse d'être rongé par cette image de ton corps inanimé flottant de le vide, de ton visage sans vie et de ce silence qui absorbe ta chambre en permanence, toi qui était si pleine d'énergie.
Quelques heures avant ton acte de mort, tu était venue me rejoindre dans ma chambre, me suppliant d'écouter avec toi notre film préféré de jeunesse : Spirit, l'étalon des plaines. J'ai finis par défaillir, depuis un moment nous n'avions pas passer du temps ensemble parce que tu était j'imagine surement trop obnubilé par tes amis et tout ce qui l'entourait.
''Un jour je serais délivré comme Spirit, heureuse et libre.'' m'avait-tu dit d'une voix enfantine, tu avait pourtant l'habitude d'entretenir des propos de ce genre, je n'y est porté guère attention mais pourtant j'aurais dû. Parce que tu es morte, une heure et demi après, seulement âgée de quatorze ans.
Comment aurais-je pu deviner que tu aller t'abandonner aux anges...
J'ai été la première à trouvé ton corps dès le matin, j'étais si sous le choc, ma petite soeur, mon bébé est mort... Encore aujourd'hui, je ne cesse de rêver à toi et d'être ridiculement traumatisé à chaque fois que je passe devant ta chambre. J'arrive à peine à t'écrire ses mots tellement je pleure et tremble, tu me manques.
Cette lettre que tu m'a laissé sur ta table de chevet je ne l'ai pas encore ouverte, j'ai peur d'y lire ce qu'il y l'intérieur, de découvrir ce qui te bouffait depuis trop longtemps et de devoir confronté la réalité. Il m'a pris aussi six mois avant de pouvoir comprendre que tu était belle et bien partit mais il me faudra ma vie entière pour l'accepter.
Je vais te rendre un dernier hommage avant de moi aussi te rejoindre vers les cieux. Tu te souviens quand tu me parlait souvent de l'Alaska ? À quel point la grandeur de ses espaces et la beauté de la nature t'époustouflait, tu m'a répété des milliers de fois que c'était ta destination de rêve, ton Cuba à toi.
Et bien, on se rejoins là-bas d'accord ? J'ai hâte d'y être.
Je t'aime
- Lexy, ta grande soeur
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SANS-DESTINATION
Spiritual- Toi, vis, sois innombrable à force de désirs De frissons et d'extase, Penche sur les chemins où l'homme doit servir Ton âme comme un vase, Mêlé aux jeux des jours, presse contre ton sein La vie âpre et farouche ; Que la joie et l'amour chante...
