Chapitre 2.

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-Non vas-y. Répondit Léona.

-Merci beaucoup.

Terry prit une seringue et préleva une petite quantité du sang de sa fille.

-Comment vas-tu ? lui demanda t-il.

-Ça va papa c'est une petite piqure de rien.

-Non je veux dire, comment te sens tu en ce moment ?

-Ça va. Comme d'hab' quoi.

-Tu te sens pas différente ? Tu ressens pas d'effets à l'approche de la pleine lune ?

-Sérieusement ? dit la jeune femme en haussant un sourcil.

-Ben quoi ?

-On est pas dans une série pour ados papa.

Elle jeta un oeil aux recherches et aux notes de son père.

-Tu as trouvé quoi jusqu'ici ? demanda-t-elle.

-En analysant le sang que tu me donne j'ai pu y voir que certains gène ressemblent beaucoup à ceux d'un loup ou d'un chien, pas tous mais certains en particulier, mais il faut que je pousse un peu plus loin les observations pour déterminer lequel correspond. Je sais pas encore ce que ça peut avoir comme effet sur le corps ou l'esprit mais j'y travaille.

-D'accord.

-Est-ce que Hélios a changé de comportement envers toi dernièrement ?

-Non pas que je sache, il a toujours été très obéissant. Pour un chien de berger c'est pas étonnant. Pourquoi ?

-Les animaux, en particulier les chiens, tout comme les loups, obéissent à une hiérarchie stricte, il te prend pour sa mère donc tu es supérieure à lui hiérarchiquement. Mais je me demande si il ne pourrait pas sentir cette partie animale de toi, si il ne pourrait pas essayer de dominer le loup ou le chien qui se cache dans tes veines.

-Hum. Répondit la jeune femme perplexe. En attendant je suis toujours maître de moi même donc Hélios reste lui même envers moi.

-Très bien. Je suppose que ta mère est encore en train de le nourrir de viande fraîche pendant qu'elle cuisine. Qu'elle fait tomber "sans faire exprès" de la nourriture par terre.

-Comment as tu deviné ? Demanda-t-elle sarcastiquement.

Le père et la fille sourièrent.

-Cette analyse va prendre du temps. Allons aider ta mère à mettre la table.

-Ouais allons-y comme ça elle pourra moins refiler le repas en douce à Hélios.

Ils sortirent de la pièce pour rejoindre la cuisine. Le chien n'avait pas bougé d'un poil, toujours assis aux pieds de Mathilde qui finissait de préparer le repas. Léona l'appela mais il tourna seulement une oreille.

-Fidèle mais jusqu'à un certain point. Grosse patate.

-Mathilde c'est pas bon pour lui tout ce gras. Commenta Terry.

-C'est occasionnel et puis depuis qu'il est petit c'est comme ça. Je vais pas changer nos habitudes.

-Vos habitudes ? rigola Léona

-Parfaitement. Hein Hélios ? Tu aimes le poulet rôti de mamie Mathilde ?

Le chien aboya en guise d'approbation.

-Tu m'étonne, il va pas dire non, c'est un estomac sur pattes.

Le père et la fille commencèrent à mettre la table. Léona défia Hélios du regard mais ce dernier n'avait d'yeux que pour le poulet encore fumant.

Les yeux qui brillentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant