Fuir pour survivre

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Chapitre 1 : 


PDV ARIA ORAGI

Le village était en feu, les cris des villageois émanaient des maisons en feu. Je courais aussi vite que mes jambes me le permettaient vers les ruines de ma maison.

-PAPA !!! MAMAN !!!, criai-je, désespérée.

Pas de réponses. L'affreuse réalité me frappa à plein fouet. Morts. Ils sont morts. Ma famille est morte. Ma mère est morte. Mon père est mort. Les larmes me brouillaient la vue, et je les essuyais rageusement. Une douleur me brûlait mes entrailles.

Un homme s'approchai de moi et je devinai qu'il faisait partit des tueurs. Une rage intense se propagea en moi. Je plantai mes yeux dans ceux de l'assassin. Une lueur de peur brillait dans ses yeux. Je compris pourquoi lorsque je regardai mes mains : une fumée noire s'échappait de ces dernières. A mon grand étonnement, je ne sentais rien. Suis-je morte ? Non. Je suis bien vivante. Une force inconnue s'insinuait dans tous les pores de ma peau. La fumée couleur de jais qui provenaient de mes paumes grandissait, comme alimentées par la rage qui me consumait. Je joignais mes mains entre elles et formait une boule brumeuse. Je souriais sadiquement : j'allais me venger. Et je ne saurais vous décrire comment, je projetai la boule sombre vers le tueur. Malgré que je ne sache par quel moyen j'avais réussi à tuer un assassin, ma rage persistait.

Je décidai de m'enfuir vers la forêt car je savais pertinemment que j'allais me faire traquer. Je jetai un dernier regard vers mon ancien village et courrai vers la forêt, mon seul échappatoire.

Je ne pourrai pas vous dire combien d'heures j'avais couru mais ma gorge me brûlait et mes genoux étaient en sang à cause de mes chutes. Je m'arrêtai, épuisée contre un arbre et sombrai dans un sommeil sans rêves.

J'ouvrai les yeux lorsque les rayons du soleil filtrèrent mes paupières. Je me remémorai les événements de la veille, et je me levai difficilement avec un sentiment pesant dans le bas du ventre Comme une boule qui m'empêchait de respirer. J'avais beau me concentrer sur ma respiration, la boule ne disparaissait pas. Le souvenir de mes parents me hantait constamment et je ne pouvais plus supporter de rester plantée là. Je décidai de continuer à marcher vers l'est, en m'orientant avec le soleil. Heureusement pour moi, le soleil était au rendez-vous, ce qui est plutôt rare au Canada. Je marchais pendant trois bonnes heures jusqu'à ce que mon estomac crie famine.

Je n'avais aucune idée de la façon dont on chasse et encore moins de si les plantes son comestibles ou non. Je n'avais aucune arme sur moi, donc rien pour me chasser et pour me défendre.

Je n'avais pas d'autre choix que de continuer à marcher. J'avais faim, soif et j'étais épuisée. Je marchai encore pendant une bonne heure et m'étalais à terre, à bout de forces et désespérée. Puis ce fut le néant.

PDV INCONNU

Je marchai dans la forêt, une dague en argent dans la main, lorsque j'aperçu une masse noire à terre. Plus je m'approchais, plus je distinguais une forme humaine. Je devinai que ce n'était pas une louve grâce à sa silhouette fluette. Que faisait-elle là ? Je m'agenouillais devant le corps inerte de la fille et remarquai qu'elle devait avoir mon âge, son teint était pâle, ses cheveux bruns aux mèches argentées étaient en bataille et elle était vêtue de haillons. Je plaçai deux doigts sur sa carotide de façon à mesurer son pouls et constatai qu'il était très faible. Je remarquai des plaies bénignes sur son visage. Je pris la fille dans mes bras et l'emmena chez moi. On pouvait comparer son poids à une gamine de douze ans, elle était si légère ! Lorsque j'arrivai chez moi, je la couchai dans le lit de la chambre d'amis, lui retirait ses baskets et la couvris d'une couette bien chaude. En attendant qu'elle se réveille je descendais préparer de quoi manger.

EnchanteresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant