Blue. Just Blue.

49. Always

~PDV Blue~

«-Il est parti à cause d'une femme. Je lui ai dit que sa mère était vivante.»

Ma bouche s'ouvre tout en formant un O. Amanda est vivante? Je suis vraiment heureuse pour Nathan sa mère, compte énormément pour lui. Will se met à ricaner. Pas d'un rire amusé, mais d'un rire narguant. Vous savez ce rire, associé à un air supérieur.

«-Mais il y a un petit bémol, ricana-t-il.»

Je fronce les sourcils. Il y a beaucoup des "mais" avec Will et très souvent lorsqu'il annonce une bonne nouvelle.

«-Enfin c'est un bémol pour toi, parce que moi ça m'arrange, ajouta-t-il.»

Une boule se crée dans mon estomac. Will a toujours été fan du suspense. Il s'amuse à torturer les gens rien qu'avec une petite information et ce petit jeu peut durer des heures.

«-Tu sais ce qu'on dit, en cas de situation d'urgence un homme peut très vite revoir ses priorités. Et bien, il se trouve que ton chéri a revu ses priorités et tu n'en fais plus partie.

-De quoi parles-tu? l'interrogeais-je.

-Et bien malheureusement, il n'y a que moi qui sait où se cache sa maman adorée. Sauf que tu me connais, je n'ai pas une âme très charitable. Un donné pour un rendu, dit-il.»

Un donné pour un rendu? Il a dû passer un marché, comme quand nous sommes rentrés d'Hawaii. Qu'est-ce que Will a bien pu lui demander?

«-C'est quoi le deal, lui demandais-je en soupirant.

-À ton avis? Je lui ai donné sa mère et lui, il m'a rendu quelque chose qui m'appartenait.»

Quelque chose qui lui appartenait? Qu'est-ce que Nathan avait et qui appartenait à Will? Il n'a jamais fait allusion à un objet appartenant à son frère.

«-Enfin il m'a plutôt rendu quelqu'un.»

À la fin de cette phrase, mon esprit s'éclaire. C'était moi la chose.

«-Il m'a laissé jusqu'à la fin des vacances avec toi. Il est généreux. Tu ne trouves pas?»

C'est comme si le temps s'était arrêté. Il m'avait abandonné. L'homme que je croyais amoureux de moi, n'avait donc aucun sentiment â mon égard. Il m'avait promis que Will ne m'approcherait plus et il m'avait même dit qu'il était prêt à le tuer. Tuer son propre frère pour moi, un mensonge. Ne jamais m'abandonner, mensonge. Combien y en a-t-il eu depuis le début?

«-Tu as perdu la parole? M'interrogea-t-il fier de son annonce.»

Les larmes me montent aux yeux. Quel enfer va-t-il me faire vivre? Je me demande même si je vais réussir à survivre à ce séjour à ses côtés. Qu'est-ce qu'il me dit qui me relâchera un jour?

«-Ne t'inquiète pas mon ange. Je vais bien m'occuper de toi, me rassura-t-il.»

Étrangement sa réplique ne me rassurait pas le moins du monde. Des frissons de dégoût se propagent dans mon corps. Une forte douleur fait son apparition dans mon cou.