6. Comment tu vas ?

54 2 0
                                    

Nous arrivions à l'entrée, la voiture était garée et nous allions d'un pas ferme voir ce qui se passait de l'autre côté de la porte où nous entendions déjà la musique, Maeva sonna à l'interphone de J-B, chez qui se passait la soirée :
-"Salut les filles, vous pouvez attendre quelques secondes ? Mes parents sont pas encore partis.
-" D'accord ça marche, on pensaient pas être en avance pourtant." Lança Maeva un peu étonnée
-"Nous vous ne l'êtes pas, c'est mes parents qui sont en retards"
Nous attendions donc en bas, Maeva s'allumait une clope pendant qu'Elsa et moi, dubitatives nous inspections la tenue -non réglementaire pour un soir de nouvelle année-, de Sybille.
-"Quoi encore ? Ne me regardaient pas comme ça, j'ai mis un survet' rouge, c'est festif."
-"Totalement, bravo pour tes efforts." Répondit Elsa, ironiquement, ce qui fit nous dit sourire.
Nous attendions et nous parlions de nos différentes tenues, j'étais sûre d'avoir une jupe trop courte et Maeva affirma que la jupe "c'était bien, ça permettait de casser le look "j'ai la messe ce soir" d'Elsa, ça ne l'a fit pas rire, mais nous si.
Puis d'un coup, plus un rire, plus un gloussement, un silence tellement glacial, que le vent hivernal qui nous accompagnait depuis la sortie de la voiture, avait une allure de brise d'été.
-"Salut, comment tu vas?"
-"Alors lui, son insolence elle est aussi grande que les partitions d'Elsa, des mois d'absence, pour revenir avec un "comment tu vas", jamais vu ça, non mais je..." Elsa posa sa main sur la bouche de Sybille, qui s'arrêta de parler, quant à moi, j'étais tremblante, muette, incapable de dire quoi que ce soit, incapable de bouger quoi que ce soit, juste incapable. Maeva brisa le silence qui avait placer un malaise énorme entre nous tous :
-"On peut pas encore rentrer, les parents de J-B sont encore là. Donc..."
-"Ok, merci."
Je le croyais pas, il était là devant moi, après tout ce temps passé à chercher des réponses que lui seul connaissait et ne pouvait pas m'apporter parce qu'il avait disparu, et maintenant, je ne savais plus quoi faire, je le haïssait de toute mon âme, et le voulait de tout mon cœur, parce que le trou dans la poitrine présent depuis son départ, s'était refermé instantanément quand il était apparu.
Je ne voulais pas en parler, les filles l'avaient compris, nous montions, j'avais la boule au ventre, un mal de cœur énorme, et je voulais rentrer chez moi, mais j'étais là, et je voulais passer une soirée entourée de mes meilleures amies, donc, j'allais rester, moi je ne partirais pas comme ça. Une fois en haut, les commençaient à arriver, la musique était bonne, la bouffe était bonne, et l'alcool coulait à flot, je riais avec les filles, je buvais pour me fondre dans la masse, mais rien, rien du tout, c'était plus fort que moi, mon regard le cherchait, il le cherchait partout, et il ne le voyait pas. Alors des questions fusées dans ma tête, tout en essayant de rester le plus naturelle possible, en feignant d'aller pour le mieux et d'humeur festive. Je bougeais mais mon cœur ne battait plus, je respirer mais j'avais le souffle coupé, je riais mais je puais la tristesse, autant de contradiction qui me fit tellement tournées la tête que je m'effondrais sur le canapé, en et entendant dans un bruit sourd, mon prénom sortir des bouches d'Elsa,Maeva et Sybille. Tout c'était arrêté, mes yeux c'était fermé. Je me réveillais quelques heures plus tard à l'hôpital, avec dans ma tête un seul et unique souvenir, le visage de Corentin.

MES MEILLEURES AMIES! TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant