Maux

Prologue

« - S'il te plaît, ne pars pas. Reste avec moi, tu ne peux pas me laisser comme ça...

- Je n'ai pas le choix. Crois-moi, si je l'aurais, je serais resté. Je serais resté pour toi.

- Pourquoi dois-tu partir ? Pourquoi ?

- Je ne peux pas te le dire, Amu. Dis-toi juste que je vais revenir.

- Quand vas-tu revenir ?

- Je n'en sais rien.

- Jamais, si ça se trouve, c'est ça hein ? », dit t-elle en ayant les larmes qui lui montaient aux yeux.

Le jeune homme s'empara de son sac de sport, déposa un baiser sur le front de la jeune fille et partit difficilement. Elle le regardait s'enfoncer dans l'obscurité de la nuit, jusqu'à ce qu'il disparaissait complètement. Quelques larmes s'échappaient de ses yeux, et roulaient lentement le long de ses joues. Elle voulait le retenir, mais elle n'avait réussi à le faire. Aucuns sons ne pouvaient s'échapper de sa bouche. Elle tremblait et tout s'embrouillait dans sa tête. Elle s'adossa au mur et se mit tout à coup à pleurer comme ce n'était jamais arrivé. Elle se demandait ce qu'elle allait faire sans lui, elle était si habituée à sa présence, et surtout, elle s'était beaucoup attachée. Et si il ne revenait jamais ? Rien qu'en se disant cette phrase, ses pleurs se firent encore plus entendre. Elle n'arriverait pas à supporter son absence longtemps.

Cinq mois s'étaient écoulés, et il n'était toujours pas revenu. Depuis son départ, la jeune fille n'avait eu de ses nouvelles. Pas un texto, pas un mail, pas une lettre, non, rien. Elle ne savait pas où il était, ce qu'il faisait, et surtout, si il allait bien. L'inquiétude s'était emparée d'elle, mais elle se disait peut-être qu'il ne pouvait donner de ses nouvelles pour différentes raisons, qu'elle se répétait sans cesse afin de se rassurer. Ses sourires étaient faux, elle assurait à sa meilleure amie qu'elle était passée à autre chose, qu'elle ne pensait plus vraiment à lui. Elle mentait. Mais, au fond d'elle, toutefois, elle espérait qu'il reviendrait dans peu de temps. Elle ne perdait pas espoir.

                                                                          « L'espoir la faisait vivre. »