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Me voilà donc immobilisée pour plusieurs jours, les anti-inflammatoires ne font pas vraiment effet et la douleur m'épuise en plus que ce que je vis en ce moment avec Kendji. Je rentre avec difficultés dans la caravane. Le médecin m'a prescrit des béquilles mais je ne sais pas y faire. Je saute doucement jusqu'à mon lit et Carmen m'aide à me changer et à préparer des petites choses pour les jours à venir. Elle m'est d'une grande aide même si je lui doit quelques explications...

Elle : " J'espère que Kendji va rentrer rapidement, je lui téléphonerai tout à l'heure"

Moi : " D'accord, merci pour votre aide Carmen..."

Elle : " De rien ma chérie, c'est normal tu sais !'

Je lui sourit et elle finit par quitter la caravane. Je m'installe un peu plus confortablement et attrape mon téléphone. Je compose le numéro de mon copain et met le haut parleur. Sans grande surprise la sonnerie retentit juste à côté de moi, son téléphone est sous son oreiller.

Je me démoralise, je n'aurai donc aucunes nouvelles de sa part jusqu'à ce qu'il revienne...
J'aimerais lui expliquer qu'il se trompe, qu'il ne doit pas être jaloux car Pablo m'a simplement aidé. Oui, je me suis calmée et j'ai réfléchis plus posément à la situation. Je me dis qu'il doit être mal quand il ressent de la jalousie et c'est à moi à le rassurer !

Je m'ennuie fortement toute seule ici à faire tout le temps la même chose. J'ai mal au fesses à force de rester assise ici même si ça ne fait que deux heures. J'ai l'impression d'attendre et d'attendre sans aucun but précis...

La nuit tombe doucement et tout le monde s'amuse dehors, sans nous pour cette fois. J'ai besoin de Kendji en ce moment, pour ne plus être seule et pour me soutenir. Ça me fait mal de les voir tous ensemble tandis que moi je suis ici enfermée...
La déprime commence.
Je m'endors tant bien que mal après avoir essayé de trouver une position convenable.

La nuit passe lentement au point que je me réveille toutes les heures quasiment, j'ai à chaque fois l'espoir de le retrouver car il fait partie du rêve que je fais cette nuit, mais en vain. Aucunes traces de Kendji...

Point de vue de Kendji :

Je suis partit, je l'ai laissée derrière moi. Je suis dégoutté par eux deux, je ne veux plus les voir. Je retourne au bar dans lequel j'étais il y a quelques minutes puisque je ne suis pas resté longtemps chez moi. Je ne sais pas encore où je vais dormir cette nuit, et même si je vais y arriver d'ailleurs...
Le barman m'apporte mon troisième verre en une heure mais mon septième pour aujourd'hui. Je suis plutôt bien entamé mais pas encore assez pour moi. C'est aux alentours de
cinq heures du matin que le barman me met à la porte, il est temps pour lui de fermer et pour moi d'errer dans les rues sombres de Saint-Astier. Je me promène et fonce dans quelques personnes puis m'excuse. Ils voient bien mon état délabré. Je continue mon chemin et me dirige vers le parc mais un homme à plante devant moi, il est imposant.

??? : " Kendji ? C'est toi ?"

Moi : " Oui et vous êtes qui ?"

??? : " Euh, Paco ! Tu te souviens de moi ? "

Moi : " Nan pas vraiment, excuse moi je ne suis pas dans mon état normal..."

Paco : " Je vois ça, viens je te ramène à la maison ! "

Je ne sais toujours pas qui c'est mais si il me met en sécurité ça me va. Il n'a pas l'air méchant de toutes manières et puis si il me connaît...

Il me tire jusque dans une voiture, mes idées ne sont plus très claires donc je me laisse conduire. On roule jusque dans une petite rue écartée de la ville, il descend puis vient m'ouvrir la portière. Je descend en titubant et il me porte tant bien que mal jusqu'à l'intérieur. Une très jolie femme nous accueil...

Il suffit d'une rencontre K.G (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant