Recueil de poèmes : to an other me

1912

Nous nous étions rassemblés autour d'une tasse de café.
Sous une petite table toute ronde les chaises étaient alignées,
Sur les grandes baies vitrées s'écrasaient les gouttes de pluie.
Un orchestre un peu cabossé jouait une douce mélodie
Qui a nos oreilles sonnait comme une fin de Samedi.
Nous regardions les serveuses afficher des sourires polis.

Aucune discussion n'agitait encore notre assemblée.
Au plafond, les lustres de bonne facture vacillaient et tremblaient.
Je contemplais, un brin rêveur, toute cette agitation
Tandis que chacun dans notre coin nous nous perdions
Cherchant un fait d'actualité pour entamer discussion.
Un homme à notre droite venait de faire bonne acquisition.

Les têtes se tournent et les oreilles se tendent dans la salle
Les discussions s'arrêtent tandis que les musiciens remballent,
Le silence se fait. « Un bateau. Ou plutôt un ticket. »
L'homme tend bien haut une photo et commence à expliquer :
« Voyez messieurs, quel magnifique navire m'attends à quai,
Un Géant employant les techniques les plus sophistiquées. »

Les gens se lèvent et se rapprochent pour observer le papier.
Si bien que sous la foule, l'acquéreur semble être noyé.
Un paquebot à la taille apparaissant interminable
Quatre cheminées et une coque noire infranchissable.
Une discussion forte engagée débuta à notre table
Close sur la perspective d'un progrès technique agréable

Nous nous étions rassemblés autour d'une tasse de café,
Dans ma tasse flottait un nuage de crème fouetté.
« L'humanité est condamnée au progrès à perpétuité »
(Citation d'Alfred Sauvy 1898 – 1990)

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Hello-o, voici un nouveau poème sur le thème du XXeme siècle et d'un paquebot plutôt célèbre... Le Titanic. Si certain l'avait compris, bravo !
Merci de m'avoir lu,
A la prochaine fois !

Angelic-Momoko