Le rasoir filait sur ma peau comme une ballerine rougeoyante,dansant sur les airs tristes de ma musique de fond. Chaque brin dechair était lascéré, écorché, déchiré sous son impitoyablevalse, qui se poursuivait jusqu'à ce que j'oublie ma peine et madouleur, jusqu'à ce qu'un bref instant je puisse laver mes pêchésdans le sang.
De fins rais rouges s'ouvraient sous son passage, en comètesscintillantes d'espoir, des notes gorgées de queues écarlates, etelles brillaient pareil aux étoiles du ciel, dans une promessed'espoir vain, avant de s'écraser au sol en tâches sombres pour neformer plus qu'une flaque aux contours indistincts, comme les noiressur un carnet de musicien, s'écoulant toujours plus bas entre leslames de parquet, comme un long decrescendo, descente vers un Enferde Nuits Profondes.
Et comme Lee Dewyze finissait son dernier refrain, je tournai monpoignet et y plantai la lame.
"Blackbird song is over now"
Mon cri se coupla un instant à la musique, en une seule et mêmenote tenue par ma voie brisée avant de s'évanouir de nouveau.
"Don't be scared"
Je me sens seule. Ce n'est pascomme si j'allais manquer à quelqu'un.
"I'm still here"
Merci Lee.
Je sentis une larme perler sur ma joue. Merde. Je ne voulais pluspartir. Pas comme ça.
Pas en pleurs.
"No more time, forcrying tears".
C'est mieux. Merci, Lee.
Printemps, les hirondelles reviennent
Hiver, les corbeaux festoient
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Terrible Rabbit and Other Nasty Stories
Terror(Un recueil de travaux inachevés qui seront complétés au fur et à mesure des mises à jour que je tenterai de maintenir assez régulièrement, selon vos appréciations/conseils/envies. N'hésitez pas non plus à reprendre et à continuer vous-même les...