> Chapitre II

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« -Le lendemain, elle était de retour. Elle avait l'air... Différente. Ses yeux n'étaient pas maquillés de leur noir habituel, elle ne portait pas un pull noir avec un imprimé grotesque blanc, il était tout simplement noir. Ses Converse, que j'avais tant l'habitude de voir, elle ne les avait pas mises. Elle avait opté pour des baskets blanches, ce n'était pas la première fois, mais ça demeurait surprenant. Ses cheveux, eux, étaient attachés en une longue tresse qui finissait au milieu de son dos. Pourtant, elle préférait les garder détachés la plupart du temps, ondulants autour de sa tête. »

-Que penses-tu qu'elle avait ? Interroge le policier.
-Je ne savais pas, à ce moment-là. Je pense, maintenant, que ses amis l'avaient mise au courant de la rumeur. Mais, c'est assez incohérent. On ne devient pas comme ça, à cause d'une rumeur ?
-En effet, tu peux continuer.

« -J'avais arrêté de l'observer, elle semblait déjà assez mal à l'aise comme ça. Quelques jours plus tard, j'ai levé la tête et je l'ai aperçu juste devant moi, entourée de ses potes qui rigolaient bêtement.

-Salut. Sa voix...
-Salut. 
-Tu t'appelles Axel, c'est ça ?
-Oui.

Elle m'a fait un sourire, avant de baisser les yeux vers ses pieds.

-Je venais juste te voir pour te dire que je ne te trouve pas... Mignon.
-Ah bon ? Pourtant je crois bien l'être. Je mentais...

Elle a alors planté son regard dans le mien, un sourire amusé aux lèvres. J'avais sûrement le même.

-Qu'est ce que tu veux ? On ne doit pas avoir les mêmes goûts.
-Peut-être que si. Tu me connais pas, si ça se trouve je suis exactement comme toi.
-Pour apprendre à te connaître, il faudrait en avoir envie. Qui te dit que j'en ai envie ? Sa voix grouillait de malice.
-Hum... Une petite voix dans ma tête.
-Il ne faudrait pas toujours l'écouter, alors.

Elle s'est retournée, et est partie. Le reste de sa bande a ri bêtement avant de la suivre. Je venais de vivre un rêve éveillé, mais mes amis m'ont rapidement sorti de celui-ci.

-Bordel, t'étais en train de la draguer ?
-Non.
-Bien sûr que si.
-Fricote pas avec des troisièmes, tu pourrais devenir aussi impopulaire qu'eux.

J'ai gardé le silence, ils ont donc recommencé à discuter entre eux. Je n'ai même pas pris la peine d'essayer de participer à leur conversation, tant j'étais troublé par ma propre discussion avec Maelys. »

La Fugue (2016)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant