La Fugue (2016)

> Chapitre V

« -Quelques jours plus tard, j'ai reçu un message de sa part. J'étais avec mes amis, quand j'ai vu qu'elle me proposait de venir au parc. J'ai fait croire à une urgence familiale afin de partir la rejoindre à toute allure.  Une fois arrivé, je l'ai vu. Assise dans l'herbe, ses fines mains caressaient l'eau du lac.

-Salut.

Elle a sursauté légèrement au son de ma voix.

-Salut.

Elle m'a lancé un de ses nombreux sourires brisés. Cela m'a bizarrement affecté, j'avais l'impression de souffrir autant qu'elle. J'avais envie de lui hurler de vivre, d'être joyeuse, de sentir les moindres particules de son être vibrer de bonheur. Mais je n'en ai pas eu le courage, alors je l'ai crié silencieusement avec l'allure d'un désespéré.

-Arrête.
-Arrêter quoi ?
-De faire ces sourires. Peut-être que les gens n'y voient que du feu, mais pas moi. Alors, arrête.

Elle a haussé les épaules, puis s'est allongée dans l'herbe, en se fichant particulièrement du fait qu'elle était humide. Elle fixait le ciel, il y avait de nombreuses étoiles.

-C'est la pleine lune, ce soir., a-t-elle murmuré.
-Ça te fait peur ? Tu crois peut-être aux loups garous..., l'ai-je taquiné.
-Peut-être que j'y crois, en effet.

Je suis venu à ses côtés, les yeux qui regardaient plus son sublime être que le ciel.

-Tu écoutais quoi comme musique la dernière fois ?

Elle prit un air gêné, puis a souri bêtement.

-No Angels de Bastille.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais je me suis vu attraper mon téléphone et mettre la musique dîte le plus fort possible. Je la voyais murmurer les paroles, ça m'a fait sourire. »

-Terriblement romantique., se permit d'ajouter la mère de l'adolescent, ce qui le mit mal à l'aise.

« -Le lendemain matin, avant d'aller en cours, j'avais reçu un message de sa part.

Numéro : Maelys                                      Heure : 07h34

Ce soir, 18h30 ?

Je lui ai répondu par un simple "Ok.", elle savait que j'avais compris. C'était un rendez-vous au parc, comme les quelques fois précédentes.

A chaque pause, je l'avais regardé. Mais elle n'avait pas levé les yeux une seule fois. Elle se contentait d'entendre ses amis, sans les écouter. Cette fille, elle était réellement différente des autres. Elle avait ce don de nous mettre mal à l'aise, tout en nous attirant vers elle. C'était unique comme sensation, j'vous jure. »

-Pourtant, elle n'a pas l'air d'être appréciée par tout le monde., ajoute le policier.
-En effet, certains ont trop peur de ce magnétisme, cette liberté qu'elle émane. C'est comme ça.

Axel hausse les épaules, puis reprend son histoire.

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Hey ! Ca me ferait vraiment très plaisir que les rares lecteurs laissent leurs avis par commentaire, ce qu'ils pensent qu'il va se passer...

Merci d'avoir lu jusqu'à là !

                                                                                -Lili