There are the Rules

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En quittant son dortoir, Unster ne s'attendait pas à trouver une telle effervescence dans les couloirs. Depuis six ans ici, il avait rarement vu autant d'élèves s'agiter aussi tôt le matin. Un brouhaha immense secouait Poudlard, et il essayait de ne pas y prêter attention alors qu'il se faufilait tant bien que mal entre les groupes d'élèves pour atteindre la Grande Salle et se restaurer avant la journée. Aujourd'hui commençait les Ateliers de Commémoration de Fin de Guerre. Ou ACFG pour les intimes.

Voilà dix-huit ans que la guerre avait pris fin. Dix-huit ans que le seigneur des ténèbres avait été vaincu. Dix-huit ans que la paix régnait sur le monde sorcier. L'idée de célébrer cet événement n'était pas récent. Partout dans le monde sorcier, et plus précisément à Poudlard où la bataille finale avait eu lieu, le 2 Mai était férié et célébré de nombreuses façons. Mais c'était la toute première fois que la direction prévoyait une semaine complète de commémoration. Et ça faisait beaucoup parler.

Toute l'école allait de son petit commentaire, de sa petite hypothèse sur le déroulement des activités. Même La Gazette du Sorcier s'y était mise, consacrant une édition spéciale à la nouvelle. Ce mystère captivait une grande partie du monde sorcier... Et il était sur le point de prendre fin.

Unster entra dans la Grande Salle d'un pas traînant, endormi. Il n'avait pas réussi à profiter de son sommeil, cette nuit. Il était beaucoup trop préoccupé pour ça. Pas par le mystère de l'ACFG, non. Par le mystère que représentait en ce moment NT. L'état de santé de son ami l'inquiétait beaucoup. Son moral également. Et les agressions dont il semblait être victime le préoccupaient. Qui faisait ça ? Pourquoi ? Pourquoi se laissait-il faire ?

Par automatisme, il s'assit aux côtés de son ami, Adam Farfa, à la table des serpentards. Ce dernier ne lui accorda qu'un bref bonjour, tout occupé qu'il était à bécoter sa petite amie. Unster ne s'en formalisa pas, habitué, et se servit simplement un verre de jus de citrouille et prit un petit pain dans une corbeille, zieutant légèrement la table des Gryffondors dans l'espoir d'y apercevoir Julien, sans succès. Il n'allait sûrement pas tarder. Les tables des différentes maisons se remplissaient progressivement alors que l'heure du discours de McGonagall approchait.

Un mouvement à sa droite fit sursauter Unster. Frigiel s'installa à ses côtés et se servit une tasse de café.

« Bonjour à toi aussi, Bliicher. »

Il lui répondit par un grognement agacé, mordant brutalement dans son petit pain. Il lui avait fait peur ce con là.

« Ton petit protégé n'est pas encore là ? » Demanda le plus vieux en observant la table des Gryffondors, comme Unster l'avait fait quelques minutes plus tôt. « Je pensais qu'il serait arrivé bien avant moi. »

Son interlocuteur fronça les yeux et le regarda, sans trop comprendre.

« Je l'ai croisé ce matin. » Expliqua-t-il à voix basse. « Il sortait d'une salle de classe vide. Il avait aucune marque ni rien mais on aurait dit qu'il avait peur. Alors j'ai attendu un peu devant la salle et... » Frigiel se tut brusquement et se racla la gorge, faisant mine de se concentrer sur son café, alors qu'un autre Serpentard de dernière année venait de prendre place en face d'eux. Ce dernier, bien sûr, le remarqua.

« Euh... Je dérange ? C'est une conversation secrète ? » Rit légèrement Victor InthePanda, mal à l'aise.

« Non. » Frigiel lui accorda un sourire bienveillant. « Juste personnelle. » Il rapporta son attention sur la porte de la grande salle et se leva subitement. « Bon appétit. »

Unster le regarda partir, étonné, et se prépara à se lever pour le suivre et poursuivre leur conversation, qui avait l'air plutôt importante, mais se ravisa lorsqu'il vit son aîné sortir de la grande salle en fusillant Julien Siphano, au bras de Clémence Blondie, sa petite amie, du regard, et bousculant au passage NT qui entrait en compagnie d'Aypierre.  

Unstiteuf : In Love But Not WeakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant