SPRING- Part three

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Le père de Reda était le directeur de l'orphelinat où j'ai passée mon enfance et il était aussi l'ami de mon père. Reda passait le plus clair de son temps à l'orphelinat quand il était petit pour jouer avec des gosses de son âge, notamment moi. Et c'est comme ça que nous étions devenu amis. Et c'était presque grâce à lui que la famille James, m'avait adoptée.

Je peux noter ça comme l'un des plus beau jour de ma vie...

- Papa ! Papa , criait Reda.
Je ne comprenait pas, il me tenait la main et me faisait courir avec lui à travers le grand espace vert qui se trouvait en face de l'orphelinat. Dans les minutes qui venait, je me retrouvais devant le grand directeur. Je me tenais bien droite, puisqu'il était accompagné d'un couple. Il y avait une règle très importante dans l'enceinte de l'établissement, toujours se tenir bien, et je devais faire partis des seules qui la respectait.
Papa, c'est elle Eden, dit-il,fière.
- Bonjour Eden,Me dit le directeur, un large sourire sur les lèvres, Reda dit bonjour à monsieur et madame James, je t'en pris.
-Appelez moi Sophie...quand même...

Nous continuons la visite de l'orphelinat tous ensemble, je ne sais vraiment pas pourquoi on les suit mais bon, Reda à l'air décidé de rester avec eux. Quand nous nous retrouvons devant la grande entrée,la dame qui se prénomme Sophie, prend la parole.

- Ethan,merci beaucoup, mais je ne veux pas choisir un enfant, comme si l'on choisissait un chien.Je veux quelqu'un qui nous « désire » autant qu'on la désire, tu comprends ?

Je restes bouche -bée, face à ce qu'elle vient de dire,et je regarde Reda un instant, qui a tout de suite compris ma réaction et il prend la parole.
- Il y a Eden, elle est superbe Eden, elle est calme, gentille, polie et jolie en plus, dit il avec des étoiles dans les yeux.
- Reda, rentrez s'il vous plait, nous dit son père, d'un ton sévère.

Une claque dans la figure, Reda est presque autant choqué que moi. Je monte de suite dans ma chambre. Je veux cette famille, c'est étrange mais je la veux vraiment. Je me poste à ma fenêtre et je vois leur voiture partir. Et les larmes coulent aussitôt sur mes joues.
Les premier rayons du soleil transpercent les nuages et vienne s'ancrer dans ma chambre, tout le monde est levée et la seule personne qui est dans la chambre est mon éducatrice « personnelle », elle a un léger sourire, mais elle semble triste.

- Eden, c'est le grand jour. Tu as une famille. Eden tu vas grandir, tu vas être aimée,tu vas devenir quelqu'un, tu vas réussir. Tu vas être heureuse. Tu vas t'épanouir. Eden, c'est le grand jour !

Je sors de mon lit et voit mes valises qui sont sortie et qui ne demande plus qu'à être remplis. Je baille puis, je réalise. Je souffle doucement.
Je range toute mes affaires puis, m'habille.

- Tu n'est pas contente ? Me demande l'éducatrice.

Je ne réponds rien et empoigne ma valise. Je traverse l'établissement, qui fut ma seule maison, et arrive devant la grande entrée. Reda n'est pas là, et je suis triste. L'éducatrice à ma gauche et à ma droite le directeur. Mon regard est perdu.
Mais je sors de ma rêverie quand j'entends sa voix.
- Eden...
- Mon Eden.
Le directeur me regarde, un large sourire aux lèvres.
-Eden, voici tes parents, Sophie et Daniel James.



- Quand est ce que ce garçon, va enfin comprendre qu'il a du talent, et qu'il pourrait vivre de sa passion... Dit mon père, à la limite de l'énervement.
- Oh Reda, c'est Reda. Il le fera un jour, j'en suis persuadé. Il mérite le bonheur ce garçon. dis- je en pensant réellement tout ce que je venais de dire.
-Tu as totalement raison, dit mon père avec son éternel sourire de tombeur, j'avais déjà vu des photos de lui plus jeune et j'avais imaginé cent mille fois la rencontre entre ma mère et mon père. Elle danseuse à l'opéra de Paris, lui photographe, il lui aurait fait un grand sourire et elle serait tombée amoureuse à ce premier regard.
Cette idée me fait sourire. Je m'assieds dans le gros canapé qui règne dans le salon et observe tout ce qui a autour de moi. Rien à changé, mais ce n'est pas pour autant que cela paresse vieillot. Et quand mon regard se dirige vers la cuisine, je vois mon père, un bras sur les épaules de ma mère. Cette posture est exactement la même, que j'ai vu quand ils étaient à l'orphelinat pour la première fois. En effet rien avait changé.
Comme à chaque fois, le repas passe à une vitesse folle et il déjà temps pour moi de m'en allez Après avoir embrassé ma mère et mon père, je m'en vais et me dépêche de rejoindre la station de métro pour rentrer chez moi. A cette heure si, il n'y a jamais personne, mais je presse quand même. Une mauvaise rencontre pourrait faire basculer ma vie, donc autant vous dire que se balader dans Londres toute seule, en pleine nuit n'est pas l'une des meilleures expérience à faire.
J'arrive enfin à mon arrêt, et c'est en me dépêchant toujours que je gravis les escaliers de sortie de métro. Je rentre chez moi et comme d'habitude, une tasse de café et au lit.

Huit heures, et je suis déjà dans mon bus en direction du travail. Le beau temps me mets de bonne humeur, et j'ai meilleure mine, c'est vraiment étrange, mais je me sens agréablement bien. Quand j'arrive dans les bureaux de l'entreprise où j'effectue mon stage, c'est avec un grand sourire que je dis bonjour à mes collègues : une entrée hallucinante. Ce doit être la première fois que je suis si sociable avec mes très chers compatriotes. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd'hui à vraiment l'air d'être ma journée : J'ai extrêmement bien dormi, j'ai pris soin de m'habiller correctement, et j'ai même mis des talons, ce qui ne manque pas de me faire remarquer.
Enfin dans l'open- space où se trouve toutes les personnes les plus importantes de l'entreprise, je m'assied à la petite place que l'on m'a donnée et consulte les tâches que j'ai à faire aujourd'hui : Beaucoup de recherches sur divers artistes, envoyer des mails, lire des mails, trier les courriers de Line. Autant vous dire que la matinée n'a pas été aussi rapide que je le pensais, je comprends pourquoi Line, me fait faire ce travail, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi bordélique, je pensais l'être aussi, mais je réalise maintenant, qu'il y a bien plus pire que moi.
L'heure du déjeuner arrive et je vois Line prendre ses affaires, prête à partir.

- Eden je mange avec un ami à midi, je te laisse finir. Tu peux partir à seize heures trente, et on se retrouve à vingt heures ce soir ici, je t'emmène avec moi à l'ouverture d'une nouvelle boite de Londres.Si jamais il y a un soucis, j'ai mon emplois du temps sur mon bureau, et si tu veux me joindre, tout les numéros sont affichés sur mon bureau, donc, à ce soir. »

Je lève doucement les yeux de mon ordinateur et lui adresse un large sourire, suivis d'un « pas de soucis ». Comme réponse j'entends simplement ses talons claquer sur le sol et un
- Williaaaaaaaaam
Je lève les yeux, simple réflexe, et je sais que mon visage se décompose littéralement : Line et William à cinq mètres de moi. William, mon William. Le mien. Pas celui d'une autre Je me trouvais déjà bien harcelé par lui, si en plus, il connaît Line, je suis loin de pouvoir l'oublier complètement.
Je lève les yeux encore une fois vers eux, et William croise mon regard, et nous restons comme ça à nous regarder et Line nous interrompt en riant doucement puis se tourne vers moi à son tour.

- Oublie pas ce soir Eden, et je veux la totale, robe et tout ce qui va avec, me dit elle en riant de bon cœur.
Moi et des talons haut : la catastrophe. Je ris à mon tour pour faire comme si de rien et me plonge de suite dans mon travail. Après de longues heures de travail acharnée, je prends une petite pause, restant cependant toujours devant mon ordinateur. Je sors de mon sac une bouteille d'eau et bois deux,trois gorgée. Je me surprends moi même en voyant qu'il est déjà seize heures trente. Je range toute les affaires sur mon bureau et y mets même un peu d'ordre. Je décide avant de rentrer chez moi, de passer vers la machine à café où par chance je pourrais peut être voir quelques personnes que j'apprécie quelques peu, et c'est ainsi que je retrouve Jane : une petite brune, tatouée de la tête au pieds, avec un sourire parfait, qu'elle m'adresse à chaque fois que je la vois.

-Une revenante, comment vas tu ? Déclare avec humour la brunette, je lui renvois son sourire rayonnant et lui réponds,
-Très bien, j'ai finis là et toi ?
-Moi aussi. Tu es convié ce soir à la soirée truc muche ? Me demande t'elle en rigolant
-Oui j'y suis conviée. Faut que je fasse les magasins,j'ai rien de potable pour y allez..
-Pff, je te crois pas. Je suis sûr que tu es le genre de blonde, qui doit à tout prix être au top de la mode...Regarde toi, tu es la personne qui confirme le cliché, tu es toujours parfaite, jamais un ou deux kilos en trop.
-Bon, au lieu de dire des bêtises, tu m'accompagne acheter une robe ?
-Oui, oui.

Après que Jane ait récupéré ses affaires, nous sortons du grand
buildings, et nous rejoignons son vespa. Je mets le casque qu'elle me donne, et monte derrière elle. Très vite nous arrivons à trouver une place de parking, à l'arrêt, et après avoir rendu le casque à Jane, je secoue doucement mes cheveux, tout en marchant aux côtés de Jane. Très vite, je trouve un magasin, qui me semble plutôt bien. Je parcours les rayons et trouve une jupe rose pâle arrivant au bas du genoux, avec un haut ample bleu ciel, fière de mes trouvailles, je montre le tout à Jane.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2016 ⏰

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