Nouvelle école, Nouvel Amour

Chapitre 14

- I...Isaac, pourquoi t'embrasses Emma ?

Ma vision se troublait de plus en plus, je les voyais se décoller, me regarder, sourire et me dire des mots dont je ne saisissait pas le sens, une bouteille vide était au milieu du cercle, je faillis d'ailleurs me péter la gueule en marchant dessus. 

Bizarrement à cet instant je ne ressentais rien. À part... euh... l'envie de vomir. Une grande envie de vomir. Non pas parce que voir Isaac embrasser Emma n'était pas la plus belle chose du monde mais je pensais que mon corps n'est pas un grand adepte du mélange vodka, bière et tequila.

Je déteste cette sensation de bientôt défaillir et de perdre le contrôle sur mon corps. Et là je le perdais le contrôle. Totalement même. Je sentais que ça montait (j'ai jamais dis que cette fiction était à lire en mangeant), il me fallait courir, retrouver l'emplacement des toilettes et me libérer.
Je marchais vite en poussant les gens de ma main et en indiquant avec l'autre ma bouche pour leur faire signe qu'il n'était pas le moment de me taper la discut'.
J'allais y arriver, j'allais y arriver, j'allais y arriver. J'y suis, je prends la poignée, je forçais, je repris la poignée.
Putain. De. Merde. Ok. C'était fermé.
Je cherchais de la tête un endroit où en finir et qui était à moins de 1 seconde de moi accessoirement.

C'était trop tard, le temps était venu. Je ne pensais plus à présent, je me courbais, ferma les yeux et vida mon estomac sur le sol.

Enfin...
Sur le sol... Pas exactement exactement...

En rouvrant les yeux après avoir vidé mon corps je ne vis non pas le joli parquet du couloir mais bien des chaussures.
Je ne voulais pas me relever pour voir à qui appartenait les chaussures que je venais de customiser.
Plusieurs choix s'offraient à moi:
- rester courbé comme ça en fermant les yeux le plus fort possible et se dire que ce n'était qu'un rêve
- tomber et faire le mort jusqu'au lendemain. (mais cette option incluais de tomber dans ce que je venais de "produire"... ce qui, en soi, ne me plaisais pas particulièrement.)
- me relever et courir le plus loin que je pouvais,
- me préparer psychologiquement à devoir affronter le regard de la personne à qui j'ai décorer les chaussures...

Bon, il était temps de choisir, bien qu'aucune de ces solutions ne me convenaient...

Je me leva avec le plus de délicatesse et de lenteur que je pouvais... Je fermais les yeux et arrivais enfin debout. Je m'essuyais la bouche avec la main.
Je patientais quelques secondes et j'ouvris avec timidité un œil pour voir qui était l'heureux élu. Au début je ne reconnaissais pas sa tête faute de lumière et d'alcool, j'ouvrais le deuxième œil histoire d'être sûre. Dès que je le reconnu je me retourna aussi vite que je pu et marcha vite comme pour me convaincre qu'en marchant plus vite il oublierait ce qui venait de se passer plus vite (je n'avais définitivement pas les idées claires) mais une voix vint de derrière et n'arrêtait pas de répéter de revenir ici. Je marchais de plus en plus vite mais j'arrivais devant une impasse, la pièce touchait à sa fin et je voyais son corps courir de moi et ça n'était certainement pas pour me faire un câlin. Il arrivait trop vite, je m'accroupi sur le sol en une espèce de position fœtale avec un œil regardant ma victime/futur agresseur. Il arrivait tout près, je blottis ma tête à l'intérieur de mes genoux et criait SILTEPLAIT PAS LA TETE, TAPE MOI OÚ TU VEUX MAIS PAS LA TETE

Puis rien. Il se tenait devant moi sans ne rien faire.

Il y avait un silence

- ALAN ????Nan c'est pas ça... Bordel j'arriverais jamais.. A.... ADAM !!!!! ADAM C'EST TOI ??

Mes yeux étaient fermés, on ne peut plus fermés même. j'attendais un poing dans ma face moi, pas une question...
Je me décidais à rouvrir mes yeux, desserra mes mains de mes genoux et leva délicatement la tête avec cette expression  qu'on a quand on a peur de se prendre une gifle.
Je me mis en position assise, je le regardais d'en bas avec étonnement et stupéfaction, mais toujours avec cette face stupide de peur.