Chapitre 1 : L'évasion

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Molcotou se réveilla en premier. Il regarda par la fenêtre et vit la maison de sa mère, de ses amis, de sa tante, de sa nièce et tout le village. Il courut vers la porte, s'accrocha aux barreaux en pleurant. Il attrapa son verre en acier et mit de l'eau dedans, bu une gorgée et regarda son reflet, dans ses yeux se reflétaient la douleur et la crainte de mourir, et de perdre tous ceux à quoi il tenait. Molcotou chuchota « cette fois c'est bien la fin. » et dans ses yeux arriva une vive lumière. Une idée. Désespéré, il jeta l'eau de son verre par la fenêtre et fit résonner son verre contre les barreaux, ce qui réveilla Malissa. Un garde-gens arriva « arrêtez ce vacarme » cria-t-il « de toute façon, bientôt vous n'entendrez plus rien si je n'y vais pas ! » rétorqua Molcotou. « Nous » corrigea Malissa « laissez Molcotou et moi y allez s'il vous plait, c'est vrai, on risque de mourir si on y va mais on mourra a coup sûr si on reste sans rien tenter » conclu Malissa. Alors le gardegens ouvrit la porte et dit « D'accord allez y mais que vous deux » les adolescents réfléchir puis acceptèrent d'y allez a deux seulement « Vous ne direz rien à Néléra et Nafouto » ordonna Malissa. Et les deux amis partirent en courant.

Ils eurent juste le temps de partir que Néléra se réveilla. Elle se leva, s'étira puis regarda elle aussi par la fenêtre. Ensuite, elle baissa les yeux sur Nafouto. Resta quelques instants sur place puis scruta la pièce où elle était enfermée. Tout affolée, Néléra poussa un cri strident qui réveilla Nafouto. Il se leva en sursaut. Néléra attrapât le pull du gardegens et lui fit mettre la tête dans les barreaux. «Où sont-ils, où sont-ils passés !!! » cria-t-elle. Le gardegens fit mine de ne rien savoir, il repoussa Néléra sur son compagnon et parti. Nafouto énervé cria « mais enfin Néléra tu as perdu la tête ? Ce n'est pas une façon de réveiller les gens !» Il se calma un peu puis reprit : « Que se passe-t-il, enfin pourquoi as-tu crié ? » Néléra lui expliqua que leur deux compagnons avaient disparu. Nafouto fit les cent pas. Néléra chuchota « nous allons nous évader Nafouto ». Il lui demanda comment et elle lui cria dessus en lui disant « deux minutes, j'ai besoin de réfléchir. Ça ne mène à rien, on dirait que mon cerveau est à l'envers je ne comprends plus rien » cria-t-elle exaspérée d'elle même. « Je ne sais pas où sont Malissa et Molcotou, je ne sais pas comment partir, tu as vu je ne sais rien. » Elle resta figée, des larmes plein les yeux, juste affaiblie par le désespoir. Elle regarda par la fenêtre et dit ; « La seul chose que je sais Nafouto, c'est que tout le monde va mourir emporté dans le trou noir. »

Nafouto prit Néléra dans ses bras et lui chuchota dans l'oreille: « peut-être qu'un trou noir c'est juste un passage vers une autre voie lactée ou une galaxie. Peut-être qu'on ne va pas mourir. Et puis de toute façon, on va s'échapper, partir chercher ce qu'il nous faut et sauver notre magnifique siton. N'est-ce pas ? » « Mais si tu as raisons et j'ai une idée pour sortir. » dit-elle comme si par les mots de Nafuto elle revivait. « Nous allons crocheter la serrure avec le bâton en métal qui est de l'autre côté de la porte. Il suffirait qu'on arrive a l'attraper ou alors qu'on nous le donne. »

« A quoi tu pense ? »

Elle expliqua sont plan.

Ils appelèrent un gardegens et lui demandèrent de leur donner le bout de fer. Il accepta, mais au moment où Néléra tenait presque le bâton, leur instrument de fuite, la question tant redoutée arriva; Pourquoi ? « Pour se distraire » répondit l'un alors que l'autre répondit en même temps « pour faire de la musique sur les barreaux » « Ah, je vois » répondit le garde-gens en éloignant le fer des deux jeunes. « Vous voyez ?! » répondit Néléra et Nafouto. « Mais oui, je vois ! Vous voulez vous échapper ! Et bien non, c'est raté ! Complètement raté ! » insita-t-il en reposant le bâton. Néléra s'agenouilla, démotivée, alors que Nafouto lui dit « Regarde là, juste là ! Regarde où il l'a mis ! » « Non, laisse moi ! » réplica-t-elle en mettant sa tête contre l'épaisse couche de béton de l'un des murs qui les enfermaient. Alors, Nafouto se leva, tendit le bras à travers les barreaux et attrapa le bâton qui avait été déposé contre le mur à coté de la porte. Il toucha la tête de Néléra avec le bâton, elle releva la tête et Nafouto lui pris la main, la releva et essuya une grosse larme qui coulait sur sa joue.

NaméliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant