Chapitre 26

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L'inauguration était pleine de gens riches et élégants. J'étais surpris de voir autant de partenaires d'affaires à un tel évènement. J'imaginais bien qu'ils n'étaient pas là pour l'art mais plutôt pour faire ne apparition.

Il fallait dire que j'aimais l'art mais comme simple observateur. Je n'étais pas un expert. Ca m'était apparu très clairement dès que j'avais entendu Zayn et Violet parler de mouvement, de représentations, de silhouettes, de structures, de sensations et d'autres choses que les peintures et les sculptures reflétaient. On pouvait dire que pour moi c'était beau ou c'était laid. Par contre, ils voyaient beaucoup plus loin, ils scrutaient chaque détail.

Etonnement, je ne me sentais pas comme un poisson hors de l'eau. J'étais intrigué de ce qu'ils pourraient bien faire comme commentaire sur l'œuvre d'art suivante. J'étais fasciné par tout ce qu'ils disaient et cette passion qu'ils reflétaient en le faisant.

Je commençai à me demander si quand je parlais affaires, je faisais le même effet aux gens ? Est-ce qu'il y a vraiment des gens qui pensaient que ce que je disais était intéressant ? Etaient-ils impatients d'entendre ce que j'avais d'autre à dire ? Avais-je seulement un impact ?

J'étais certain que la réponse était non. J'imagine que l'art et les affaires étaient des choses très différentes. Les affaires sont les affaires. Il n'y avait pas de secrets, seulement des accords et des poignées de mains. L'art était différent d'une personne à l'autre. Je pouvais trouver quelque chose extrêmement beau alors qu'une autre personne pouvait le trouver laid.

L'art était subjectif alors que les affaires étaient structurées. Mais j'adorais cette structure. J'aimais le fait qu'on puisse avoir plusieurs points de vue dans l'art, mais ce n'était pas pour moi. J'aimais tout contrôler dans mon domaine. J'aimais jouer selon mes règles et savoir que personne ne pensait différemment de moi. J'aimais être compris et détestais être remis en question.

Et voilà qu'était arrivée Violet. Elle était l'opposé de moi. Elle n'était que chaos, elle n'était que sentiments, elle n'était qu'art, elle était simple, elle était compliquée, elle était belle, elle réfléchissait, elle s'exprimait haut et fort, elle se souciait des autres, elle était indépendante, elle était douce,... Je ne serais jamais à court de choses à dire sur elle.

Pour résumer, elle était cette part de moi que je ne comprenais pas. Je détestais me sentir comme ça et savoir qu'elle n'avait pas le même mode de pensée que moi. Mais en même temps c'est ce qui m'attirait vers elle.

Elle était différente et ne se souciait pas de qui j'étais. Elle vivait sa vie et il se trouvait que j'en étais une part dorénavant. Elle pensait pour elle-même et elle disait ce qu'elle pensait, que ça nous plaise ou non. Elle trouvait ça ennuyeux quand je travaillais trop alors elle trouvait toujours un moyen d'empiéter sur mon temps de travail juste pour m'apporter à déjeuner. Elle faisait attention à moi et je n'en avais pas l'habitude. Pas parce que je n'avais eu personne pour se soucier de moi, mais parce que je repoussais toutes ces personnes hors de ma vie.

Je ne comprenais toujours pas pourquoi je ne l'avais jamais fait avec elle. Pourquoi je n'avais jamais eu envie d'être loin d'elle depuis le commencement. Je pense qu'elle m'avait attiré avec son attitude ainsi que nos différents constants. J'étais bien trop habitué à ce que les gens soient d'accord avec moi et louent le moindre de mes faits et gestes. Pas elle. Elle ne me traitait pas comme quelqu'un de spécial, elle me traitait comme n'importe qui. C'est pour cette raison que je l'aimais bien.

"Harry, tu passes un bon moment?" Dit Violet, interrompant mon train de pensées.

"Très bon même." Dis-je, avec un sourire.

Mr CEO  (VF) *On Hold*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant